Après plus de 14 ans d’expérience professionnelle dans l'industrie, Gwenaël Picaut a réalisé son projet en 2015 en créant Halcyon, une start-up basée à Rennes qui conçoit des pièces pour le ferroviaire, l’aéronautique, l’automobile et le naval. La jeune pousse s’est donnée pour mission de contribuer au développement de moyens de transport toujours plus respectueux de l’environnement. Portrait de son fondateur.
Le goût de la gestion de projet en mode start-up lui est venu dès sa formation d’ingénieur en génie mécanique. Diplômé en 2001, Gwenaël Picaut occupe différents postes d’ingénieur au cœur du secteur automobile. Près de 5 ans plus tard, il intègre une entreprise de la défense qui fabrique notamment des abris à usage militaire en qualité de chargé d’affaires. Une étape déterminante dans sa carrière : « C’est là que j’ai attrapé le virus du matériau sandwich aluminium en nid d’abeille ».
Composé d’un cœur en nid d’abeille aluminium recouvert d’une tôle supérieure et inférieure, le matériau sandwich aluminium présente des propriétés très intéressantes. Sa légèreté et sa solidité en font une alternative idéale aux matériaux composites. Au sein de l’entreprise, Gwenaël est de plus en plus impliqué dans les projets recourant au matériau sandwich aluminium, ce qui le conduit à prendre la direction de la business unit qui lui est dédiée : « C’était comme prendre la direction d’une mini-entreprise dans l’entreprise. J’ai participé à de nombreux projets : de la conception de tables d’impression numérique à la construction de l’ombrière du vieux port de Marseille. Les responsabilités qui m’ont été confiées ont fortement contribué à la maturation de mon projet entrepreneurial ».
Pour Gwenaël, le potentiel de ce matériau n’est pas pleinement exploité, notamment dans le domaine des transports. Il décide alors de créer sa propre structure, Halcyon, en s’appuyant sur son expérience et en misant sur l’innovation : « Le matériau sandwich aluminium était essentiellement connu et utilisé sous forme plane. Grâce à un nouveau procédé de fabrication, nous l’avons décliné sous des formes plus complexes, à double courbure, pour démultiplier ses champs d’application ». Grâce à cette innovation, des structures de sièges et de face-avant de trains mais aussi de pales d’éolienne à axe vertical ont été repensées en sandwich aluminium.
« J’ai retrouvé du sens à mon métier en développant ce matériau au service des transports ». Réaliser des pièces techniques plus légères et recyclables permet de diminuer la consommation d’énergie des systèmes de mobilité et de rejeter moins de C02. « On apporte en moyenne près de 50% de gain de masse par pièce reconçue ! ». Avec mon métier, je fais tous les jours quelque chose pour la planète ! ».