« Fabriquer un robot de A À Z, c’est comme un art ! »

D'abord attirée par le secteur de l'événementiel, Mathilde a fait le choix de l'industrie. A 26 ans elle est électrotechnicienne chez BA Systèmes. Son rôle consiste à assembler des robots dédiés à la logistique. Une mission qui demande minutie, polyvalence et un certain sens de l'esthétique.

Qu’est-ce qui te plait le plus dans ton métier ?

Ce que j’aime, c’est suivre le chariot de A à Z, faire en sorte qu’il soit fonctionnel et esthétique.
Je pars d’un certain nombre de pièces et je vois au fur et à mesure le robot prendre forme et fonctionner. C’est un peu mon œuvre.
Les tournevis, les marteaux et les pinces à dénuder sont mes pinceaux.

Dans l’atelier de production, qui compte une dizaine d’électrotechniciens, je m’occupe aussi bien de la préparation des câbles, de l’assemblage des platines – « le cœur du chariot » – ou du poste électricité-châssis. Ça varie selon la charge de travail. J’apprécie beaucoup l’esprit d’équipe qui règne dans l’atelier et les échanges avec le bureau d’études.

Quel a été ton parcours professionnel ?

J’ai toujours été bricoleuse, je suis électrotechnicienne de formation : j’ai passé un BEP puis un Bac pro en apprentissage. Au départ, je voulais devenir technicienne son et lumière dans l’événementiel.

J’ai fait une spécialisation pendant un an mais je n’ai pas réussi à trouver un emploi dans ce domaine. Ça ne m’empêche pas aujourd’hui d’utiliser mon savoir-faire lors d’événements en tant que bénévole. Je me suis donc d’abord dirigée vers le secteur du bâtiment, puis de l’industrie. Je suis entrée chez BA Systèmes en intérim et j’ai été embauchée au bout de trois ans.

J’apprécie beaucoup l'esprit d'équipe qui règne dans l'atelier et les échanges avec le bureau d'études. 

Quelles qualités doit avoir une électrotechnicienne ?

C’est un métier où l’on travaille en groupe, pour lequel il faut être minutieux, polyvalent et s’intéresser aux technologies, qui évoluent tout le temps. Le plus, c’est qu’on en apprend tous les jours. C’est un métier qui permet d’évoluer. Si un jour je quittais la production, je pourrais travailler aux essais et à l’étalonnage ou encore devenir technicienne d’intégration sur site, pour paramétrer, chez le client – comme Système U, Ouest France ou encore L’Oréal -, toute la flotte de robots.

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