Située à Châteaulin (29), Breizelec est leader mondial de la réparation électronique pour le machinisme agricole. La PME conçoit, fabrique et répare les équipements électroniques utilisés pour l’élevage, l’agriculture et la construction. Créée en 1979 puis reprise par Philippe Gastoud en 1999, l’entreprise se développe à l’international avec des bureaux à Montréal et une prochaine ouverture à Sydney.
Un marché de l’emploi sous tension, des besoins en recrutement et des parts de marché à conquérir. C’est l’équation que tentent de résoudre de nombreux dirigeants du secteur industriel à l’image de Philippe Gastoud. Ce chef d’entreprise a repris Breizelec avec sa conjointe en 1999. Depuis la société enregistre une croissance annuelle de l’ordre de 10 à 20%. Pour assurer son développement en France et à l’international, Breizelec recrute tout type de profils. Des techniciens en électronique, aux câbleurs en passant par les commerciaux, la PME bretonne rencontre des difficultés à recruter à tous les niveaux et sur tous les postes. « Avec mes homologues, nous avons tous le même problème. La Bretagne est proche du plein emploi et notre bassin se limite à 50 km au nord et au sud de Châteaulin. » explique-t-il.
L’ingénieur des Arts et Métiers fait de la transmission un devoir autant qu’une nécessité pour la viabilité de son entreprise et plus largement de l’industrie. « Ici, on a de très beaux outils de formation, ce qu’il manque, ce sont les candidats ». Conscient de cet atout, le chef d’entreprise s’investit dans l’apprentissage. « Celui-ci est incontournable car il permet de transmettre notre savoir-faire. Il présente tous les avantages tant pour l’apprenti que l’entreprise, il est donc amené à se développer grandement ».
Une volonté assumée qui nécessite d’impliquer ses équipes dans la formation. Philippe Gastoud estime ainsi à 30% le temps utilisé par un salarié expérimenté pour accompagner et former un apprenti. En 2021, 3 apprentis ont rejoint les effectifs de Breizelec.
En parallèle, le dirigeant active différents leviers : partenariat avec le GEIQ, montée en compétences de ses salariés, recrutement de jeunes en Volontariat international en Entreprise (VIE) pour sa partie internationale. « Nous cherchons des personnes qui souhaitent travailler et s’investir dans l’entreprise. Nous nous chargeons ensuite de les former » résume-t-il.
Autre priorité : accroître l’attractivité des métiers de l’industrie. L’entreprise mobilise ses salariés sur de nombreux évènements tels que les job dating, salons de l'emploi, la semaine de l’industrie, les journées dans les IUT pour sensibiliser les jeunes aux attentes des industriels… Lors de ces manifestations, l’entreprise valorise ses conditions de travail et sa politique RSE. « Nous sommes labellisés « Solar Impulse ». Chaque année, nous économisons 1 000 tonnes de CO₂, soit la consommation de 100 personnes si on estime qu’un Européen dégage 10 tonnes par an. » Un engagement fort qui contribue à l’évolution du regard sur les métiers de l’industrie. Nécessaire pour donner envie aux jeunes générations de rejoindre l’entreprise.