Selon les statistiques annuelles publiées par l’Acoss, les effectifs dans les secteurs d’activité de la métallurgie se sont raffermis l’an dernier pour la première fois depuis 2011. Comme six ans auparavant, la situation de l’emploi dans la branche a bénéficié d’une conjoncture particulièrement porteuse, la croissance du PIB s’établissant à 2,3 %.
Ainsi, près de 2 400 créations nettes de postes hors intérim ont été enregistrées entre le 31 décembre 2016 et le 31 décembre 2017, de sorte que le nombre de salariés approche désormais 1 340 000. L’emploi temporaire a pour sa part été très dynamique (+ 17 % sur un an) : les effectifs métallurgiques y compris intérim affichaient ainsi une hausse de 1,7 % sur un an à la fin de l’exercice passé, à plus de 1,5 million.
A l’œuvre depuis de nombreuses années, la tendance à la montée en qualification se poursuit. La proportion d’ingénieurs et cadres continue de progresser, s’inscrivant désormais juste en-dessous des 20 % selon l’Observatoire de la métallurgie contre à peine plus de 17 % en 2008. Dans cette catégorie, l’augmentation la plus significative est observée pour les métiers de la R&D et de la production, suivis des métiers administratifs et commerciaux. Sur la même période, la part des techniciens et agents de maîtrise s’accroît également, atteignant 18,9 % en 2017 (+ 1,5 point depuis 2008), portée principalement par les secteurs de la mécanique et de la maintenance. Une stabilisation de la proportion des employés est enregistrée, à 14,7 %, l’augmentation des postes de commerciaux étant compensée par le repli dans l’administratif. Enfin, la part d’ouvriers dans la métallurgie continue de s’éroder : 46,6 % en 2017, soit - 4 points en neuf ans. Parmi les différents métiers, la baisse la plus marquée concerne les ouvriers de la transformation des métaux (- 2 points sur la période, à 11,6 % en 2017), suivis des usineurs (- 0,7 point, à 7 %). A l’opposé, certains métiers font preuve de résistance, notamment les ajusteurs monteurs-régleurs (6,5 %, ratio stable) et les soudeurs-chaudronniers (5,1 %, stable).
La proportion de femmes dans la branche ne se modifie guère, ressortant à 22,4 %, ratio proche de celui d’il y a neuf ans. L’évolution de la pyramide des âges est quant à elle significative, avec un vieillissement prononcé des effectifs. Hors apprentis, les moins de 30 ans représentent désormais 11,3 % des salariés de la métallurgie, contre 13,9 % en 2008. De l’autre côté de la distribution, la proportion des 50 ans et plus dépasse 33 %, soit une hausse de 4,7 points en neuf ans. Le déséquilibre de la répartition des salariés par âge, déjà observé dans le passé, s’est donc renforcé. Sans comptabiliser les apprentis, l’âge moyen dans la métallurgie, qui était d’un peu plus de 42 ans en 2008, s’établit désormais à près de 44 ans.