Après avoir travaillé dans l'édition de logiciels de santé, Alexandrine Charonnat a repris Le Lorrain en 2020. Une entreprise créée en 1946. Pour la série #Fières, elle exprime sur son attachement à l'industrie, son défi de maintenir une production 100% française, ses conseils et sa fierté de diriger comme elle est.
Quelle a été votre première rencontre avec l’industrie
Ayant grandi en Lorraine, territoire qui vit au rythme de l’industrie, il est impossible d’y échapper. Nous avons tous des proches qui y travaillent. Pour ma part, j’ai toujours aimé visiter des usines, voir les machines, sentir les odeurs et l’ambiance qui s’y dégagent. Ce sont des sensations inexplicables. Même si j’ai travaillé dans différents secteurs d’activités, il était naturel pour moi d’y revenir pour revivre ces sensations, pérenniser ce patrimoine industriel et faire du concret.
Quel est le défi professionnel que vous avez aimé relever ?
Reprendre une entreprise comme Le Lorrain c’est reprendre un fleuron industriel avec un savoir-faire de 75 ans. Mon défi c’est de le garder sur le territoire en assurant une production 100% française et la plus locale possible. Je suis animée par le fait d’entreprendre et de faire des choses qui ont du sens.
Quel conseil avez-vous retenu dans le cadre de votre parcours professionnel, et que vous souhaiteriez partager ?
Il faut savoir écouter les conseils mais surtout suivre son intuition. On m’a longtemps dit qu’il était impossible de garder une production industrielle en France, qu’il fallait externaliser une partie de la production en Asie par exemple. Le fait d’avoir suivi mon intuition montre que c’est réalisable.
Quelle est votre plus grande fierté ?
Ma plus grande fierté c’est de diriger comme je suis. Je dirige autant avec mon cœur que ma tête. Il faut avoir cet équilibre entre authenticité dans les relations humaines et culture de la performance pour pérenniser l’entreprise. Chaque jour je me lève avec une question : De quoi ont besoin mes équipes pour atteindre leurs objectifs ?