Delta Dore : privilégier le bien-être des salariés

Depuis treize ans, Delta Dore prend des initiatives pour améliorer les postes de travail, faciliter l’articulation vie privée - vie professionnelle ou encore favoriser l’engagement des salariés. Un levier pour assurer la stabilité de l’entreprise.

Entreprise de taille intermédiaire (ETI) de 850 salariés, Delta Dore est spécialisée dans la maison et le bâtiment connectés : elle conçoit et fabrique des solutions au service de la transition énergétique et du confort permettant par exemple de gérer à distance chauffage, volets roulants, lumières… « La qualité de vie au travail a toujours été une préoccupation de l’entreprise, souligne Fanny Fisselier, directrice des ressources humaines. Son fondateur a voulu qu’elle reste à taille humaine et s’appuie sur des valeurs fortes. » Ainsi, en 2006, lorsque les troubles musculo-squelettiques ont commencé à devenir une problématique dans l’atelier, Delta Dore a formé une douzaine de référents parmi les salariés pour travailler sur l’ergonomie des postes de travail, avant d’engager en 2011 une grande transformation liée au lean management, avec la participation des opérateurs.

Temps partiel et télétravail : un enjeu clé du bien-être en entreprise

La même année, l’entreprise participe à l’ouverture d’une crèche interentreprises à Bonnemain, où se situe le siège. Sur les autres sites, un partenariat est signé avec des crèches locales. « En 2018, près de 40 enfants de salariés ont bénéficié d’une place », illustre la DRH. L’entreprise finance à hauteur de 250 000 euros (avant déductions fiscales) ce mode de garde. C’est aussi à cette époque que Delta Dore a ouvert le temps partiel à tous les postes, toujours dans l’optique de favoriser l’équilibre vie professionnelle - vie familiale. Option choisie par une cinquantaine de personnes. De plus, grâce à la digitalisation des outils de travail, depuis avril, l’ETI offre la possibilité de télétravailler jusqu’à deux jours par semaine, pour ceux qui le veulent et si le poste le permet. Actuellement, 155 personnes participent à cette expérimentation. « C’est un moyen de pallier l’éloignement de Bonnemain, mais surtout de développer l’autonomie et la confiance. C’est un argument pour attirer les salariés et cela entre dans notre politique environnementale », pointe Fanny Fisselier.

Accompagner et impliquer les salariés dans les changements de l’entreprise

Cette digitalisation a profondément modifié le fonctionnement de Delta Dore, dans ses process comme dans ses produits. « Nous sommes passés d’une production physique à davantage de virtuel, de logiciel. Nous proposons aussi des services notamment pour optimiser la consommation des énergies dans la maison. Tout changement génère de l’inconfort et nous avons voulu accompagner cette période pour que personne ne reste sur le bord de la route. » Ainsi, en 2016, Delta Dore fait appel à un cabinet externe pour établir un diagnostic des risques psychosociaux. Suite à cela, une commission qualité de vie au travail est créée et se réunit depuis tous les trimestres. « Nous avons identifié les facteurs de risque et ceux de protection, comme l’ambiance de travail, le management participatif, la valorisation des compétences en interne. » Un nouveau questionnaire a été distribué en mai 2019. Les résultats sont bons : « Par exemple, 97 % des salariés se sentent respectés dans leur poste. Mais nous avons aussi des pistes d’amélioration,notamment autour de l'accompagnement au changement. » Dernière initiative en date, la mise en place d’un actionnariat salarié. « Il y a un double bénéfice : les salariés se sentent davantage impliqués et cela valorise leur travail avec un impact collectif», détaille Fanny Fisselier. Les deux tiers des collaborateurs ont pris une participation dans l’entreprise.

 

Source : Magazine Fusions_ Septembre 2019 publié par l'UIMM Bretagne 

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