L’apprentissage peut mener loin ! Ancien apprenti ingénieur du Pôle formation UIMM Picardie, Thierry Masse est aujourd’hui à la tête du site STELIA Aerospace de Méaulte dans la Somme. Il revient pour nous sur son parcours et les bénéfices qu’il a pu retirer de sa formation en apprentissage.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
Titulaire d’un DUT Génie Mécanique, j’ai préparé un diplôme d’ingénieur au CNAM, en partenariat avec le Pôle formation UIMM Picardie, en alternance chez MBK, entreprise dans laquelle j’ai occupé ensuite les fonctions de Responsable-Adjoint de la Maintenance. Mon parcours m’a ensuite conduit essentiellement chez les équipementiers automobiles (Valeo, Sylea Labinal, Continental), avec en point d’orgue la direction du site Valeo Amiens de 2014 à 2018.
Depuis début 2019, je suis le directeur du site STELIA Aerospace de Méaulte, spécialisé notamment dans l’assemblage des fuselages avant pour toute la famille des appareils Airbus avec plus de 1 500 salariés. L’usine aéronautique de Méaulte, l’une des plus modernes d’Europe, est dotée de moyens de production à la pointe de la technologie : lignes mobiles d’assemblage, robots, machines de rivetage automatique, outils digitaux sur les postes de travail.
Vous avez effectué une formation en apprentissage, qu’est-ce que cela vous a apporté ?
Je me suis vraiment épanoui à travers l’apprentissage. Déjà à l’occasion de jobs d’été ou de stages en entreprise, j’avais pris plaisir à apprendre au contact des équipes. J’avais alors réalisé que ce principe de formation me convenait tout à fait. Plus tard, en alternance chez MBK, j’ai vraiment apprécié de pouvoir mettre en pratique, très concrètement, ce que j’apprenais en cours. De plus, cette entreprise japonaise était à la pointe en matière de management et très axée sur l’amélioration continue. C’était donc très formateur.
Thierry Masse
Selon vous, quel est l’atout majeur d’une formation en apprentissage ?
Cela permet d’entrer progressivement dans le monde de l’entreprise en favorisant la transition entre la scolarité et la vie professionnelle. On apprend à la fois la théorie et la pratique et on combine les deux en permanence. Les périodes de cours sont aussi l’occasion pour les élèves de confronter leurs expériences réciproques au sein de leurs entreprises d’accueil. C’est très riche. De plus – argument non négligeable-, on devient autonome plus tôt, à la fois dans son métier, mais aussi financièrement.
De quoi êtes-vous le plus fier ?
Tout au long de ma carrière, j’ai eu le sentiment de progresser et d’avoir contribué à faire progresser des équipes à mon contact. Je suis particulièrement fier d’avoir amené des collaborateurs à donner le meilleur d’eux-mêmes, de les avoir tirés vers le haut, parfois dans des contextes tendus avec des challenges techniques ou économiques difficiles
Quels conseils donneriez-vous à ceux qui souhaitent rejoindre l’industrie ?
Etre tenace, avoir le goût des défis et ne pas reculer devant les challenges ! Avoir à l’esprit en permanence l’envie d’améliorer le fonctionnement, l’organisation, les performances… Ne jamais se reposer sur ses acquis, il faut toujours se démarquer de la concurrence pour se développer et assurer la pérennité de l’entreprise. Le statu quo n’est pas possible.
L’industrie offre aujourd’hui un très large champ des possibles. Elle offre de belles possibilités de carrières. Chacun peut apporter sa pierre à l’édifice, à condition de s’en donner la peine, les moyens et de saisir les opportunités quand elles se présentent.
Est-ce qu’aujourd’hui l’apprentissage est un levier que vous utilisez pour recruter ?
Nous avons en permanence une soixantaine d’apprentis sur le site de Méaulte. C’est effectivement un excellent levier de recrutement auquel je crois, j’ai toujours poussé dans ce sens. La clé de la réussite, c’est la bonne adéquation entre l’entreprise, l’apprenti et le métier auquel il est formé.