Sandrine Vannet est directrice générale et directrice des ressources humaines de la société SEB. En tant qu’industrielle engagée, elle défend une vision transversale du métier de DRH et s’investit pour porter la voix de l’industrie en région Côte d’Or.
Une directrice des ressources humaines nommée directrice générale, ça n’arrive pas tous les jours. Et pourtant : « Le métier de DRH occupe une place centrale dans l’entreprise. Nous sommes là pour préparer son avenir en organisant le travail, les équipes, en négociant des accords avec les partenaires sociaux, en faisant rayonner la marque employeur… L’enjeu est de trouver l’organisation la plus efficace pour que l’entreprise réponde à la fois aux besoins du Groupe, de ses salariés et de ses clients, et aux évolutions. Ça va bien au-delà du recrutement ».
C’est en 2016 que Sandrine Vannet prend ses fonctions de directrice générale en parallèle de son rôle de DRH. Une nomination qui couronne plus de 26 ans de carrière au sein du Groupe SEB.
Sandrine Vannet ne se prédestinait pas a priori à rejoindre l’industrie. « J’ai fait des études en ressources humaines et en droit, la dimension humaine était déjà importante pour moi depuis le début ». Après une maitrise de droit qui laissait plutôt présager une carrière juridique, Sandrine Vannet crée une association pour insérer sur le marché du travail des demandeurs d’emploi de longue durée. « Cette expérience a duré deux ans et a été très fructueuse, notamment grâce aux liens tissés avec les entreprises locales ».
Sandrine Vannet, directrice générale et directrice des ressources humaines de la société SEB
Sandrine a alors l’opportunité de rejoindre une petite filiale du Groupe SEB, la première étape d’un parcours évolutif au sein du Groupe : « Je me suis attachée à l’entreprise, à ce collectif qui travaille ensemble sur des produits qui permettent de cuisiner facilement. C’est quand même beau comme métier de simplifier la vie des gens ! ».
Tous les 3 à 4 ans, Sandrine bénéficie de mobilités internes qui lui permettent de développer son expertise et gagner en responsabilité. Un parcours qui fait la démonstration qu’être une femme dans l’industrie n’a rien d’handicapant. « Je suis un manager comme les autres, l’égalité homme / femme est une évidence dans le Groupe. Cela fait plus de 15 ans que la question de l’égalité salariale est traitée ».
L’enjeu réside plutôt aujourd’hui dans la féminisation de certains métiers encore perçus à tort comme réservés aux hommes. « Quand je suis arrivée dans la société SEB en 94, tous les caristes étaient des hommes. Nous avons formé des femmes, et elles sont aujourd’hui aussi nombreuses que leurs homologues masculins. Elles conduisent bien des voitures, pourquoi ne pourraient-elles pas conduire de chariots élévateurs ? ».
Cette réflexion est aujourd’hui étendue à d’autres métiers comme la maintenance ou la conduite de ligne de production. SEB s’appuie sur la formation interne pour permettre à ses collaboratrices d’acquérir les compétences nécessaires pour l’exercice de ces métiers. « C’est un levier qui a fait ses preuves pour que les femmes puissent accéder à tous les emplois sans a priori » conclut Sandrine Vannet.
C’est à Selongey que l’histoire du Groupe SEB a commencé il y a plus de 160 ans. Avec 29 marques à son actif, le Groupe SEB est devenu la référence du petit équipement domestique en France et au niveau mondial. Présent dans plus de 150 pays avec 40 sites industriels, le Groupe mise sur l’innovation pour assurer sa performance et répondre aux attentes de ses salariés et de ses consommateurs. Près de 9 produits du Groupe sont vendus chaque seconde à travers le monde.
1984 : Sandrine Vannet intègre la faculté de droit de Besançon 1988 : Elle crée avec 2 associés l’association EFOR 39 spécialisée dans l’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi 1990 : Recrutement dans une filiale du Groupe SEB 1994 : Première évolution au sein du Groupe SEB, Sandrine Vannet devient responsable RH d’un des sites du Groupe
Tout ce que je fais, je le fais avec conviction et passion. C’est mon mode de fonctionnement au travail, et c’est ce qui guide aussi mon engagement dans différents mandats locaux. Je suis présidente de la section employeur au conseil de prud'hommes, présidente de l’AIST 21 à la médecine du travail et aussi administratrice de l’UIMM Côte d’Or. Je m’y investis pour porter haut les couleurs de l’industrie, faire bouger les choses sur la place de l’entreprise et sur sa valeur. C’est trop facile de critiquer, si on veut que les choses avancent, il faut s’engager !