Maîtriser l’anglais constitue un atout professionnel précieux pour faire carrière dans l’industrie, et notamment dans le secteur aéronautique. Explications avec Bruno Bergoend, directeur général de SAFRAN VENTILATION SYSTEMS, spécialisée dans les équipements de ventilation pour l’aéronautique.
La pratique de l’anglais est-elle importante chez SAFRAN VENTILATION SYSTEMS ?
Notre activité est fortement tournée vers l’international : nous travaillons avec tous les constructeurs aéronautiques mondiaux et avec les compagnies aériennes. L’anglais est indispensable pour communiquer avec nos partenaires et nos clients qui sont présents aux quatre coins du globe : Canada, Etats-Unis, Brésil, Chine, France etc.
Nous sommes installés à Toulouse et nous avons une filiale à Everett aux Etats-Unis ainsi qu’une station de réparation à Singapour. Nous recevons régulièrement des collaborateurs américains sur notre site toulousain : l’anglais est donc aussi utilisé en interne.
Quels sont les métiers pour lesquels la pratique de l’anglais est incontournable ?
Chez nous, toutes les familles de métiers sont concernées. En premier lieu les équipes en contact direct avec nos clients, comme les services commerciaux ou les équipes d’ingénierie en charge du développement de nos produits. Mais aussi les équipes de supply chain (approvisionnement, achat, qualité), en lien avec nos fournisseurs présents dans toute l’Europe et à l’échelle mondiale, et à qui nous achetons par exemple des cartes électroniques ou des pièces de fonderie. Ici encore, le dénominateur commun de communication va être l’anglais. Les monteurs qui s’occupent de l’assemblage de nos produits sont aussi concernés : ils utilisent au quotidien des documentations techniques internationales rédigées en anglais qu’ils doivent être en mesure de comprendre.
Quel niveau d’anglais attendez-vous de vos collaborateurs ?
Notre niveau d’exigence varie en fonction des métiers : pour les ingénieurs par exemple, nous attendons un niveau minimal académique à l’examen du TOEIC. Nos procédures de recrutement comprennent des tests d’anglais qui visent à vérifier que le candidat est en mesure de s’exprimer, de comprendre quand on lui parle et d’écrire en anglais.
Pour renforcer les compétences linguistiques de nos collaborateurs, nous encourageons leur mobilité en leur permettant d’intégrer pour une période déterminée nos filiales internationales. Plongés dans un univers différent, ils sont confrontés à d’autres façons de travailler. C’est un enrichissement pour eux comme pour l’entreprise.
Quand le besoin se présente, nous proposons à nos collaborateurs des sessions de formation intensives. L’année dernière par exemple, nos équipes de production ont bénéficié d’une remise à niveau globale.
Quels conseils donneriez-vous à des candidats qui aimeraient faire carrière dans l’industrie aéronautique ?
Nous sommes sensibles aux candidats qui ont bénéficié d’une expérience à l’étranger. Ils ont un avantage certain dans la maîtrise de l’anglais : ils sont décomplexés et parlent sans retenue. Au-delà de la maîtrise linguistique, c’est aussi le signe d’une ouverture d’esprit.
Je leur conseille également de multiplier les expériences en entreprises, par des stages ou de l’apprentissage ; dans le secteur aéronautique mais aussi plus largement dans tous les secteurs industriels, par exemple l’automobile.
L’industrie propose une palette de métiers très variés et offre des perspectives d’évolution transverses d’un métier à l’autre : du bureau d’étude à l’achat, de l’achat au commerce, du bureau d’étude à la production etc. C’est un secteur très exposé à l’export : idéal pour les curieux qui souhaitent pratiquer l’anglais !