Foil & Co : La liberté de trouver des solutions

Choix d’un matériau confortable à travailler, utilisation de machines pour les tâches pénibles, amélioration des postes par chacun, responsabilité environnementale… Tanguy Le Bihan, à la tête de Foil & Co, est sensible au bien-être de ses salariés depuis la création de la société il y a trois ans.

Nichée dans le village du Tréhou (600 habitants), à côté de Sizun, Foil & Co est une petite boîte qui grandit vite. Créée en 2016 avec deux personnes, elle en compte aujourd’hui 17, pour un chiffre d’affaires d’1,05 million d’euros, dont la moitié à l’export. Elle fabrique des foils pour planche à voile, surf et kitesurf. « Cela permet de voler sur l’eau, décrit Tanguy Le Bihan, directeur général. Et donc de naviguer quand il y a peu de vent ou de vagues. »

Ces foils sont fabriqués en carbone : « Un matériau huit fois plus léger et aussi résistant que l’acier, mais aussi beaucoup plus cher. » Le « tissu » de carbone est découpé en différentes pièces qui sont superposées - pour obtenir du volume - dans un moule avant d’être pressées et chauffées à 110-130 °C. L’usinage et les finitions complètent le process.

« Nous avons choisi d’utiliser un carbone préimpregné avec de la résine, une matière haut de gamme plus facile à travailler, dans un atelier où il fait 20 à 22 °C toute l’année, sans odeurs, souligne le dirigeant, sensible à la question de la qualité de vie au travail depuis le début. Notre technologie est très pointue. Ici, il y a de l’informatique partout, les machines sont présentes pour les tâches pénibles comme l’usinage des trous et encoches. Les salariés sont libres de trouver les solutions qui leur permettent d’être plus efficaces à leur poste. »

Des initiatives pour fédérer les équipes

Par ailleurs, la société a organisé du covoiturage. « Nous avons réuni tout le monde pour voir ce qui pouvait être fait, explique Tanguy Le Bihan. Maintenant, c’est devenu une habitude, pour ceux qui habitent loin comme ceux qui sont plus proches. Les gens parlent entre eux et cela renforce l’esprit d’équipe. » Dans la même veine, l’équipe a l'habitude de déjeuner ensemble, autour d’un barbecue quand il fait beau. « Nous voudrions construire une cabane qui servira de réfectoire avec un canapé et un potager participatif, et pourquoi pas une serre qui serait chauffée avec le surplus d’énergie de l’entreprise. Ça ne coûte rien mais ça permet de responsabiliser les gens sur des choses autres que le travail. »

Et comme beaucoup de salariés pratiquent les sports nautiques, la direction offre la possibilité d’utiliser les surfs, planches, paddles… commercialisées par la société. Un petit plus bien apprécié.

Repenser la consommation de l’usine

Prochain cheval de bataille de Tanguy Le Bihan en matière de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) : le bilan énergétique. Installation de panneaux solaires ou photovoltaïques, récupération de l’énergie des presses, utilisation des déchets pour les préchauffer… sont autant de pistes pour baisser la consommation de l’usine. « Cela valorisera notre outil de travail. Et à travers ce type de projet transversal, chacun peut s’investir dans la société. » Tout en défendant des valeurs de plus en plus recherchées par les salariés.

 

Source : Magazine Fusions_ Septembre 2019 publié par l'UIMM Bretagne 

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