Face à la persistance de prélèvements obligatoires élevés et à la quête de compétitivité, les industries manufacturières françaises sont confrontées à un enjeu économique majeur, notamment dans le cadre du débat d’orientation budgétaire de juillet 2025. Cette vidéo « Décodage » analyse la charge des prélèvements obligatoires pesant sur ces industries, mettant en lumière les défis spécifiques auxquels elles sont confrontées par rapport à leurs concurrents internationaux.
Quels défis pour alléger la charge des prélèvements dans les industries manufacturières françaises ?
Alors que les prélèvements obligatoires visent à financer les services publics, leur niveau en France soulève des questions majeures pour la rentabilité et la compétitivité des entreprises manufacturières. En 2022, ces prélèvements se situaient 9 points au-dessus de ceux de l’Allemagne, notamment en ce qui concerne les cotisations sociales patronales, l’impôt sur les sociétés et les impôts de production.
Les cotisations sociales et les impôts de production réduisent directement la rentabilité économique, tandis que l’impôt sur les sociétés affecte la rentabilité financière. Fréderic Gonand souligne que les réductions de charges patronales ciblent souvent les bas salaires, ce qui est moins pertinent pour le secteur industriel où les salaires sont plus élevés. Les impôts de production, tels que la CVAE (Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises) et la C3S (Contribution sociale de solidarité des sociétés), demeurent particulièrement problématiques.
Pour rester compétitives, les industries manufacturières françaises doivent naviguer dans un environnement fiscal complexe, avec un appel à la réduction des dépenses publiques improductives afin de baisser ces prélèvements et de stimuler l’emploi et le dynamisme économique.