Dans une PME ou un grand groupe : elles sont devenues Référentes RSE avec l’École RSE UIMM

Magalie Delforterie est Responsable communication et RSE de Toyota Motor Manufacturing France (TMMF), rassemblant près de 5 000 salariés à Valenciennes. Sandrine Aubois, PDG de MCH à Marpent, est à la tête d’une PME de 25 salariés. Leur point commun ? Elles ont toutes les deux validé la certification de Référent RSE proposée par l’École RSE UIMM. Apports concrets de la formation, nouveau rôle dans leur entreprise… elles expliquent comment la formation répond à leurs enjeux respectifs dans des entreprises pourtant très différentes.

Pouvez-vous nous présenter votre parcours et votre rôle au sein de votre entreprise ?

Sandrine Aubois (S.A) : Je suis PDG de MCH Marpent depuis 2005. J’y ai commencé en l’an 2000 comme chaudronnier. Notre entreprise est spécialisée dans la chaudronnerie, la maintenance et la tuyauterie industrielle. En tant que dirigeante de PME, mon rôle est extrêmement large : je gère l’administratif, les ressources humaines, la comptabilité, mais aussi les achats et le suivi technique des chantiers. Ce rôle très « sur tous les fronts » explique en grande partie la nécessité de structuration.

Magalie Delforterie (M.D) : Je suis arrivée chez TMMF en 2005 en tant que stagiaire communication. Embauchée en 2007, j’ai évolué dans les fonctions de la communication, de la communication interne vers la communication externe, avant de devenir Responsable de l’équipe. Mon intérêt pour la RSE s’est renforcé au fil des années, notamment en constatant l’importance croissante de ces enjeux.

La certification est apparue comme la solution idéale pour organiser et documenter nos pratiques tout en répondant aux exigences du marché.

Quels objectifs visiez-vous en vous inscrivant à l’École RSE UIMM ?

S.A : Pour une PME comme la nôtre, le déclencheur a été très concret : la nécessité de structuration en vue d’une possible transmission de l’entreprise. J’étais un peu dispersée, gérant tout, et nous faisions beaucoup de choses bien, mais de manière informelle, jamais formalisées par écrit. Au-delà de cet objectif interne, nous observons que nos clients et les financeurs sont de plus en plus demandeurs de conformité RSE. La certification est apparue comme la solution idéale pour organiser et documenter nos pratiques tout en répondant aux exigences du marché.

M.D : Chez TMMF, nous menons des actions RSE depuis plus de 25 ans. Notre enjeu n’était pas de commencer, mais bien d’acquérir des outils concrets d’évaluation et de pilotage. Nous cherchions à intégrer la RSE de manière plus formelle à nos indicateurs de performance industrielle et viser de nouveaux labels, prouvant notre engagement.

Tout savoir sur l’École RSE de l’UIMM

Comment la formation vous a-t-elle apporté des outils concrets adaptés à votre réalité industrielle ?

M.D : C’est le point fort de la formation : le côté immédiatement applicable sur le terrain. Nous avons reçu des outils d’analyse et de pilotage qui complètent parfaitement nos systèmes internes, notamment le référentiel RSE de l’UIMM, qui est conçu sur mesure pour le secteur industriel. Cela nous a donné une méthode claire pour évaluer notre stratégie globale.

Le point fort de la formation ? Elle est immédiatement applicable sur le terrain.

S.A : Absolument ! Les outils, en particulier les tableaux de pilotage qui balayent tous les points de la RSE (RH, environnement, social, sécurité), sont simples et très pratiques à utiliser pour une PME. Mais le plus grand bénéfice est venu des échanges ! Le fait de partager en atelier et en petit groupe avec des profils très différents nous a donné des idées très concrètes sur les projets que nous pourrions mettre en place chacun à notre échelle.

Quel est l’impact de ce rôle de référent RSE sur vos équipes et vos projets d’entreprise ?

S.A : La RSE m’a permis de sortir de mon isolement et de communiquer avec mes salariés sur des sujets que je gérais seule. Le résultat le plus surprenant est leur participation : ils sont proactifs, proposant eux-mêmes des initiatives ! C’est un vrai moteur d’engagement pour l’entreprise, qui s’est concrétisé par des actions comme le recrutement d’un chef d’atelier, demandé par l’équipe. Cela nous a permis de projeter l’entreprise sur les 15 prochaines années avec des objectifs intermédiaires, par exemple, celui d’obtenir une certification bronze d’ici deux ans et en planifiant déjà d’autres projets en sécurité-santé et en environnement.

La formation de référent RSE nous a permis de projeter l’entreprise sur les 15 prochaines années avec des objectifs intermédiaires.

M.D : Le rôle de référent RSE consiste notamment à favoriser les synergies entre les services impliqués dans les enjeux RSE, à valoriser nos résultats RSE en lien direct avec nos indicateurs de performance industrielle et pourquoi pas à obtenir de nouveaux labels. Aux professionnels qui hésitent, je dirais : foncez ! C’est une opportunité unique pour structurer votre démarche et faire progresser durablement votre entreprise, quelle que soit sa taille.

Aux professionnels qui hésitent, je dirais : foncez !

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