Face à une rentrée marquée par les tensions sociales, l’incertitude politique et des marges budgétaires réduites, l’entreprise reste un repère. Invité de BFM Business en marge de la REF 2025, Eric Trappier, président de l’UIMM, a rappelé que « l’entreprise est un endroit de stabilité et la clé pour sortir de l’impasse ».
Il a ainsi mis en garde contre toute tentation de « surcharger les entreprises de taxes et de charges », au risque de freiner l’activité qui génère emplois, cotisations, impôts et valeur pour la collectivité. Au contraire, il a appelé à s’inspirer des secteurs porteurs pour projeter une vision positive et créatrice de richesses.
Le président de l’UIMM a également insisté sur la situation « contrastée » de l’industrie française : une réindustrialisation qui tarde à se concrétiser, mais une industrie qui reste, malgré tout, un pilier d’emplois et d’opportunités dans de nombreux territoires.
Donner de la fierté aux jeunes
Pour préparer l’avenir, Eric Trappier a souligné l’importance d’amplifier les actions en faveur de l’attractivité des métiers et de la formation. Éducation nationale, familles, acteurs économiques : tous doivent être mobilisés pour susciter des vocations et redonner de la fierté aux jeunes qui choisissent l’industrie.

Un message clair et à relayer : c’est en renforçant les entreprises industrielles que la France pourra conjuguer stabilité, emploi et confiance dans l’avenir.
Dans le cadre de sa campagne #FiersDeFaire, l’UIMM a collaboré avec Selim, un créateur de contenu suivi par plus de 370 000 abonnés sur TikTok. Grâce à une série de micro-trottoirs vidéo, ce partenariat met en lumière quatre professions industrielles. Le format se veut authentique et pédagogique, permettant de montrer la réalité de ces métiers, qui, vous le verrez, ne sont pas les plus connus…
Des clichés à la réalité
Les vidéos, produites en deux temps, interrogent d’abord le grand public sur sa perception des métiers industriels, souvent méconnus. Selim confronte ensuite ces idées reçues à la réalité en rencontrant des professionnels passionnés.
3 millions de vues pour le premier épisode !
La première vidéo de la série, consacrée au métier de régleuse, a déjà généré 3 millions de vues sur TikTok et Instagram. Elle met en scène Gwendoline, salariée de l’entreprise VOTAT, dont le témoignage bouscule les clichés en montrant avec passion l’exigence et la technicité de son travail.
Qu’est-ce qu’un roboticien ?
« Un roboticien ça s’occupe des robots ? Oui mais encore ! » Dans cette vidéo, Sélim fait découvrir le métier de roboticien avec Quentin, qui travaille chez SOMEPIC Technologie, une entreprise d’usinage de précision située dans la Somme.
Ingénieur méthodes, un métier entre les bureaux et la production
« Un ingénieur méthodes ? C’est un mec qui… ! » Faux ! Dans ce 4ème épisode, Sélim est parti à la rencontre de Meryem, ingénieur méthodes chez Electrolux professionnal. Un poste essentiel pour assurer la bonne marche de la production industrielle.
« Le fabuleux métier » de conducteur de ligne de production
Non un conducteur de ligne de production ne s’occupe pas des transports en commun. C’est une toute autre machine que Nicolas contrôle. Son rôle : assurer une découpe et un profilage pour répondre aux exigences de ses clients dans le bâtiment ou l’agriculture.
La série ne fait que commencer ! Pour découvrir les prochains métiers et ne rien manquer, rejoignez-nous sur TikTok et Instagram.
Face à la persistance de prélèvements obligatoires élevés et à la quête de compétitivité, les industries manufacturières françaises sont confrontées à un enjeu économique majeur, notamment dans le cadre du débat d’orientation budgétaire de juillet 2025. Cette vidéo « Décodage » analyse la charge des prélèvements obligatoires pesant sur ces industries, mettant en lumière les défis spécifiques auxquels elles sont confrontées par rapport à leurs concurrents internationaux.
Quels défis pour alléger la charge des prélèvements dans les industries manufacturières françaises ?
Alors que les prélèvements obligatoires visent à financer les services publics, leur niveau en France soulève des questions majeures pour la rentabilité et la compétitivité des entreprises manufacturières. En 2022, ces prélèvements se situaient 9 points au-dessus de ceux de l’Allemagne, notamment en ce qui concerne les cotisations sociales patronales, l’impôt sur les sociétés et les impôts de production.
Les cotisations sociales et les impôts de production réduisent directement la rentabilité économique, tandis que l’impôt sur les sociétés affecte la rentabilité financière. Fréderic Gonand souligne que les réductions de charges patronales ciblent souvent les bas salaires, ce qui est moins pertinent pour le secteur industriel où les salaires sont plus élevés. Les impôts de production, tels que la CVAE (Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises) et la C3S (Contribution sociale de solidarité des sociétés), demeurent particulièrement problématiques.
Pour rester compétitives, les industries manufacturières françaises doivent naviguer dans un environnement fiscal complexe, avec un appel à la réduction des dépenses publiques improductives afin de baisser ces prélèvements et de stimuler l’emploi et le dynamisme économique.
CPM Industries conçoit des outillages mécaniques sur mesure pour les industriels de pointe. PME familiale ancrée en Normandie, elle allie excellence technique et engagement humain. Aux côtés de son frère, Élise Hauters y mène une ambition forte : créer l’opportunité d’industrie pour toutes et tous. Elle fait de la mixité, de l’inclusion et de la transmission des leviers de performance.
« On atterrit rarement dans l’industrie par vocation. L’industrie, c’est une opportunité qui se présente. J’ai eu la chance de la saisir et je veux permettre aux autres d’en faire de même. »
Pour elle, la diversité n’est pas une case à cocher, mais une nécessité pour améliorer la performance et la cohésion des salariés. « Une équipe mixte, c’est une équipe fonctionnelle. À l’inverse, une équipe où tout le monde se ressemble, c’est le chaos. Nous avons besoin d’énergies complémentaires. »
La mixité comme valeur de l’entreprise
Dès lors, elle assume une politique de recrutement volontariste : « À compétences égales, je privilégie une femme sur un poste considéré comme masculin et un homme sur un poste administratif. » Mais pour attirer des femmes vers ces métiers, il faut d’abord lever les freins culturels et logistiques. Pour cela, la dirigeante a érigé la mixité comme valeur centrale de l’entreprise.
Elle a aussi adapté ses outils et équipements de production pour faciliter l’intégration des femmes dans l’atelier. « On a travaillé sur l’ergonomie des postes, car les outils pensés par et pour des hommes ne conviennent pas toujours aux femmes, à l’image des vestiaires. »
« Lorsqu’une femme intègre un poste, elle ne se contente pas d’y être compétente, elle réfléchit aussi à la manière dont elle pourra évoluer et contribuer au projet global de l’entreprise. »
Favoriser la projection et l’évolution des carrières
Au-delà du recrutement, Élise Hauters veille à ce que les femmes puissent évoluer et se projeter dans l’entreprise. « Lorsqu’une femme intègre un poste, elle ne se contente pas d’y être compétente, elle réfléchit aussi à la manière dont elle pourra évoluer et contribuer au projet global de l’entreprise. Ce sont des forces motrices qu’il faut savoir accompagner. »
Au-delà de ses entreprises, Élise Hauters a souhaité aller plus loin en créant Le Chaudron, un espace dédié à la promotion des métiers de l’industrie et à la formation des jeunes. Ce lieu de 200 m² accueille des ateliers immersifs où collégiens et lycéens découvrent dix métiers industriels en fabriquant eux-mêmes un objet en inox. « L’objectif est de donner envie aux jeunes, et en particulier aux filles, de se projeter dans ces métiers. » Se projeter donc et créer l’opportunité de rejoindre l’industrie.
« Sans diversité, on perd en efficacité. » Cette conviction, énoncée par Marie-Laure Messe, Talent Acquisition Consultant, est au cœur de la politique volontariste d’Itron en matière d’égalité professionnelle. Le groupe technologique, qui emploie 600 salariés sur trois sites en France et est spécialisé dans les solutions de gestion des ressources énergétiques, a fait de la féminisation des emplois une priorité stratégique.
Depuis 2020, Itron s’est doté d’indicateurs spécifiques pour mesurer ses efforts en matière de mixité. Lesquels sont-ils et quel est leur rôle dans votre stratégie à long terme ?
Pour mesurer nos progrès de manière effective, nous nous sommes fixés des indicateurs très précis. Nous suivons attentivement le nombre de candidatures féminines reçues, bien sûr, mais aussi les profils présentés aux managers et le taux final de recrutement de ces candidates. Nous mesurons également l’impact de nos actions de valorisation des métiers. Ces indicateurs sont fondamentaux, car ils nous permettent d’imaginer des actions à long terme. Nous allons par exemple davantage à la rencontre des collèges et lycées, convaincus que cet investissement portera ses fruits.
Les femmes hésitent plus souvent à postuler. Notre objectif est donc de les encourager à franchir le pas.
Quels sont les chiffres clés qui témoignent de cette progression aujourd’hui ?
Oui, les résultats sont là. Le recrutement de candidates est en nette progression. Il faut noter que chez les stagiaires et alternants, les femmes représentent désormais 43% de nos effectifs, ce qui est une belle progression de 15% en quatre ans. Sur les recrutements plus pérennes, les candidates représentent 36% des recrutements en CDI. C’est une dynamique que nous voulons maintenir.
Au-delà du sourcing et du recrutement pur, vous agissez sur la manière dont vos offres sont formulées pour les rendre plus inclusives. Quelle est votre approche pour éliminer ces biais cognitifs ?
Nous veillons en effet à agir sur nos offres pour ne pas décourager les candidates potentielles. Il faut éliminer les biais cognitifs qui pourraient dissuader les femmes de postuler. Je peux vous donner un exemple : le mot « leadership » est souvent perçu comme masculin, par convention. Nous privilégions donc d’autres formulations qui transmettent la même idée de responsabilité ou d’encadrement sans cette connotation.
Quel est finalement l’enjeu principal que vous cherchez à résoudre avec cette stratégie globale ?
L’enjeu est de taille et il est lié à la confiance en soi. Nous observons que les femmes hésitent à postuler si elles ne remplissent pas tous les critères de l’annonce, alors que les hommes tentent plus facilement leur chance même en cas de doute. Notre objectif fondamental est donc de les encourager à franchir le pas en postulant, car les compétences sont souvent là, mais l’audace parfois moins que chez leurs homologues masculins.

Marie-Laure Messe, Talent Acquisition Consultant chez Itron
« En matière de cybersécurité des outils industriels, nous partons de loin. » Ce constat implacable, c’est celui que partagent Lucille Perrier-Khurana et Aymeric Nosjean, respectivement dirigeante de DATIVE et responsable du pôle Cybersécurité.
Cette société de 15 salariés, filiale du groupe Gérard Perrier Industrie, déploie des solutions logicielles de monitoring intelligent dans les entreprises industrielles, et les accompagne dans la protection de leurs outils industriels. Un domaine encore peu pris en compte : « Les machines industrielles constituent un angle mort de la cybersécurité », estime la dirigeante.
« On remarque que les entreprises et leur service informatique sont sensibilisés à la protection des données dans les bureaux, mais très peu dans les ateliers. Pourtant, les risques peuvent être tout aussi catastrophiques », poursuit la directrice générale du groupe Gérard Perrier industrie.
Les identifiants des machines sont souvent visibles sur des post-its dans les ateliers, accessibles à tous. Il suffit de les prendre pour installer un logiciel malveillant.
Des « quicks wins » pour parer les risques industriels
Pour autant, la société ne fait pas du catastrophisme un argument de vente. « Il ne s’agit pas de faire peur et de tout sécuriser, car cela peut engendrer des coûts importants et être contreproductif. Il faut avant tout connaître les risques encourus et définir avec le dirigeant lesquels sont acceptables ou pas », explique Aymeric Nosjean.
L’humain, première vulnérabilité mais aussi premier rempart
Sur le terrain, il remarque que beaucoup de failles peuvent être comblées très facilement. « Quand nous nous rendons dans les ateliers, nous n’avons pas besoin de demander les identifiants des machines. Ils sont presque toujours indiqués sur des post-its à peine cachés. N’importe qui peut y accéder et installer un programme malveillant », détaille-t-il. L’émergence de l’industrie 4.0 et donc des machines connectées comportent leur part de failles. « Sur des machines à commandes numériques, nous avons pu nous connecter à des jeux ou des sites de vente en ligne. Nous aurions très bien pu naviguer sur des sites malveillants. » Face à cela, il préconise de restreindre la connexion aux usages essentiels. Mais encore faut-il avoir les connaissances nécessaires.
Les cyber-experts de l’industrie : des profils rares
« Les experts en cybersécurité et en process industriels sont encore très rares. Ce ne sont pas des compétences que nous trouvons toutes prêtes, mais les choses évoluent. » Parmi ces évolutions, l’accroissement des offres de formation spécifiques à l’industrie. “Avec l’industrie 4.0 et l’intelligence artificielle, les besoins en recrutement seront nombreux”, ajoute Aymeric Nosjean.
En matière de cybersécurité, sensibilisation, compétences et bon sens sont les maîtres-mots, car s’il est reconnu que l’humain est la première des vulnérabilités. Il est aussi le premier rempart.

Lucille Khurana – Perrier et Aymeric Nosjean respectivement dirigeante de DATIVE et responsable du pôle Cybersécurité.
Cette publication trimestrielle, réalisée par l’UIMM et Rexecode, a pour but de fournir un tableau de bord conjoncturel des prix des principaux métaux industriels, notamment le cuivre et le nickel. L’analyse repose sur deux modèles de prévision : un modèle économétrique et un modèle de machine learning. Ces outils permettent de confronter une approche basée sur les fondamentaux du marché (offre, demande, stocks) à une analyse plus flexible, sensible aux fluctuations du marché.
À retenir de l’étude UIMM-Rexecode
Le rapport trimestriel de l’UIMM et Rexecode révèle deux dynamiques de marché opposées pour le cuivre et le nickel au deuxième trimestre 2025.
- Le nickel : une surproduction qui pèse sur les prix. Le marché du nickel souffre d’un excès d’offre, en grande partie à cause de la production indonésienne. Cela a entraîné une baisse des prix et une augmentation des stocks mondiaux. Les perspectives de la demande sont jugées fragiles, notamment dans le secteur des batteries
- Le cuivre : volatil et soutenu par des stocks bas. Le prix du cuivre a été très volatil, mais est resté élevé, principalement en raison de tensions logistiques et de l’anticipation de droits de douane aux États-Unis. Les stocks du LME ont chuté de plus de 65 % depuis le début de l’année.
Anticiper l’avenir. Tel est l’objectif que s’est fixé David Larue, président d’IDEC (26 salariés), PME spécialisée dans la conception et la fabrication de machines spéciales et de lignes automatisées, en adoptant la démarche « + Engagés + Performants » lancée par l’UIMM il y a trois ans. Dans ce cadre, l’entreprise a réalisé un premier audit et défini une feuille de route précise afin de structurer ses actions et « progresser de manière plus méthodique », en s’appuyant sur un groupe de travail interne.
Vous avez adopté il y a trois ans la démarche « + Engagés + Performants » lancée par l’UIMM. Quel est l’objectif principal de cette initiative pour IDEC ?
Notre objectif principal est simple : anticiper l’avenir. Nous avons réalisé un premier audit et défini une feuille de route précise dans ce cadre. Le but est de structurer nos actions et de « progresser de manière plus méthodique », notamment en nous appuyant sur un groupe de travail interne.
Cette démarche collective a permis de renforcer la cohésion des équipes.
Quel impact cette démarche collective a-t-elle eu sur vos équipes ?
Pour moi, « cette démarche collective a permis de renforcer la cohésion des équipes tout en faisant de la RSE un véritable moteur d’engagement au sein de l’entreprise ». C’est un point clé.
IDEC a d’ailleurs déjà obtenu une reconnaissance concrète de cet engagement…
En effet. IDEC a déjà obtenu une médaille de bronze EcoVadis. C’est, selon moi, « un excellent résultat pour une PME de notre taille ».
Aujourd’hui, nous sommes en avance sur les attentes du marché.
Comment cette démarche est-elle perçue par vos partenaires financiers ou clients ?
C’est un véritable levier de confiance. En tant que partenaire de grands groupes, notamment dans le secteur du luxe, nous savons que nos clients accordent une attention croissante à l’impact RSE de leurs fournisseurs. Notre avance sur le marché grâce à cette démarche est reconnue. Aujourd’hui, nous sommes en avance sur les attentes du marché.
Au-delà de nos clients, les banquiers et assureurs s’intéressent également aux performances non financières de l’entreprise. Nombre d’entre eux envisagent de challenger leurs partenaires sur ces aspects. Lors de chaque visite, nous pouvons présenter des résultats concrets, ce qui est très rassurant pour eux.
A chaque visite nous pouvons présenter des résultats concrets à nos partenaires financiers ou commerciaux. C’est très rassurant pour eux.
Quel rôle la RSE joue-t-elle concrètement dans la stratégie commerciale d’IDEC ?
La RSE est une force commerciale indéniable : c’est un levier de confiance pour nos clients et un véritable argument de différenciation sur le marché. C’est plus qu’une simple conformité, c’est une véritable valeur ajoutée.

David Larue dirigeant de la société IDEC
Le succès d’une équipe aux WorldSkills ne repose pas uniquement sur les compétences techniques des jeunes talents, mais aussi sur un accompagnement humain de qualité. C’est la mission que jouent les experts de l’UIMM auprès de l’équipe de France des métiers.
Leur rôle va bien au-delà de la technique. Il s’agit d’assurer un « engagement total » des jeunes, en prenant en compte tous les aspects de leur vie : famille, études et santé. L’accompagnement est si poussé que, comme le souligne l’un d’eux, il leur demande même de « faire un check-up complet, il est hors de question qu’un compétiteur déclare forfait à cause d’une carie mal soignée ! ». Cet encadrement vise à les préparer au mieux mentalement et physiquement, en gérant les questions logistiques et les plannings d’entraînement. « Nous sommes les Didier Deschamps de l’industrie. »
« Ils deviennent de véritables ambassadeurs de leur métier. »
Un expert insiste sur le fait que les jeunes deviennent de « véritables ambassadeurs de leur métier ». Le rôle des experts est alors de les aider à gérer cette notoriété naissante avec des réceptions officielles et des demandes d’interviews de la presse et de les aider à « garder le cap » sur la compétition.
De meilleurs professionnels
Finalement, l’accompagnement se poursuit après l’événement, car l’objectif est que cette expérience les rende « de meilleurs professionnels ». L’un d’eux confie que « quand tout va s’arrêter et qu’il va falloir reprendre le quotidien, ils risquent de ressentir un grand vide. Notre rôle se joue aussi là. » C’est une mission d’abord humaine qui se joue bien au-delà des épreuves.
Face à la montée des tensions commerciales et à la quête de souveraineté industrielle, les politiques de subvention aux industries métallurgiques s’imposent comme un enjeu stratégique mondial. Présentée par Frédéric Gonand, professeur à l’Université Paris-Dauphine et conseiller économique de l’UIMM, cette vidéo « Décodage » analyse les approches contrastées des États-Unis, de la Chine et de l’Europe. Entre subventions massives, soutiens ciblés et défis de compétitivité, ce décryptage éclaire les dynamiques qui redessinent la carte industrielle et économique du secteur métallurgique à l’échelle internationale.
Quels défis pour une politique de subvention efficace dans les industries métallurgiques mondiales ?
Alors que les subventions visent à renforcer la compétitivité et la souveraineté industrielle, leur mise en œuvre soulève des enjeux majeurs pour les acteurs du secteur métallurgique. La diversité des dispositifs, la concurrence internationale exacerbée et les attentes en matière de transition écologique complexifient la définition d’une stratégie cohérente. Les États-Unis et la Chine disposent de moyens considérables pour soutenir leurs filières stratégiques, tandis que l’Europe peine à harmoniser ses politiques et à clarifier ses objectifs.
Cette fragmentation expose les producteurs européens à des risques accrus de distorsion de concurrence et de perte de parts de marché. Pour rester compétitives, les industries métallurgiques européennes doivent donc composer avec des règles du jeu inégales et anticiper l’évolution des politiques publiques à l’échelle mondiale.