La formation des talents est au cœur de la compétitivité de l’industrie. L’affectation du solde de la Taxe d’Apprentissage est un levier pour y contribuer. La plateforme SOLTéA simplifie cette démarche. 5 questions pour vous guider vers un choix utile pour fabriquer l’avenir.

Qu’est-ce que SOLTéA ?

SOLTéA est la plateforme numérique unique, gérée par la Caisse des Dépôts et Consignations, dédiée à la répartition du solde de la taxe d’apprentissage. Représentant 13% de cette dernière, il contribue au financement du développement des formations initiales technologiques et professionnelles hors apprentissage ainsi qu’à l’orientation et l’insertion professionnelle, notamment par le soutien des associations qui œuvrent pour la promotion et l’attractivité des métiers.

Cette affectation est à réaliser par vos soins, en procédant à un fléchage de votre contribution depuis la plateforme. Cette plateforme centralise les listes de l’ensemble des structures habilitées. Une démarche plus simple et plus efficace, même pour les groupes d’établissements.

Comment s’assurer que la taxe d’apprentissage sert concrètement l’industrie ?

En fléchant le solde de la taxe d’apprentissage vers les Associations régionales de promotion des métiers de l’industrie, vous garantissez un impact direct sur le secteur. Leurs missions sont de :

Pour les associations, les fonds servent à l’organisation d’événements (forums, portes ouvertes, défis technologiques), à la création de supports de communication percutants, et au financement d’actions visant à valoriser les carrières industrielles. Ils s’adressent aux établissements scolaires, prescripteurs de l’emploi et aux personnes en recherche d’opportunités et de reconversions professionnelles.

Pour être éligibles, ils figurent sur les listes d’habilitation officielles (arrêtées par les autorités compétentes). Ils sont donc tous référencés et trouvables via le moteur de recherche interne de SOLTéA.

Quels types de projets sont financés par les associations régionales de promotion des métiers ?

Quelques exemples de projets réalisés grâce à la taxe d’apprentissage :

Forindustrie : un univers extraordinaire et ludique pour découvrir les métiers

Découvrir le projet

La Fabrique 4.0 : une usine itinérante pour toucher du doigt les métiers industriels et expérimenter un cycle de production complet.

Découvrir le projet

Pilotage de l’accueil des stagiaires de 3ème et Seconde dans les entreprises

Découvrir le projet du Pôle formation UIMM Bretagne

Quand et comment se déroule cette collecte ?

La campagne de répartition SOLTéA se déroule en deux phases courtes durant les mois de mai/juillet et de septembre/octobre de chaque année. Dans ces périodes, restez attentifs aux communications qui sont faites.

Pour cette année 2025, le calendrier est le suivant :

Mode d’emploi

  1. Rendez-vous sur la plateforme SOLTéA.
  2. Fléchage : Utilisez le moteur de recherche pour sélectionner les organismes de votre choix que vous souhaitez soutenir, et indiquez le montant de votre solde.
Voir le flyer de la Caisse des Dépôts

Attention, si vous ne répartissez pas l’intégralité de votre solde avant la clôture des campagnes, les fonds non affectés seront redistribués de manière automatique par l’État. C’est en fléchant votre solde via SOLTéA vers ces structures que nous agissons ensemble pour l’industrie.

Quelques semaines après les succès de l’équipe de France aux EuroSkills 2025 d’Herning, la Compétition nationale WorldSkills fait son grand retour ! Du 16 au 18 octobre, Marseille accueille la 48e Compétition nationale des métiers. Trois jours de défis qui désigneront les champions nationaux et formeront l’Équipe de France des Métiers en vue des prochaines compétitions internationales. 5 chiffres à retenir pour suivre cette compétition hors normes. 

800 comme… le nombre de compétiteurs

La 48e édition de la Compétition nationale des métiers WorldSkills France rassemble 800 jeunes de tous horizons dans près de 100 métiers représentés.

15 comme… le nombre de métiers industriels en compétition  

Au cœur du dispositif, les métiers de l’industrie seront largement représentés : mécatronique, maintenance, fabrication additive, intégration robotique, fraisage… autant de domaines qui illustrent la diversité des savoir-faire des entreprises industrielles.  

3 comme… le nombre de métiers industriels participant au dispositif « Parcours + »

Nouveauté, cette édition fait la part belle à l’inclusion grâce à « Parcours + ». Ce dispositif permet à une quarantaine de personnes en situation de handicap de concourir dans 18 métiers. Parmi eux, dans l’industrie, figurent ceux de la CAO – ingénierie mécanique, l’électronique ou encore le soudage.  

40 000 comme… le nombre de visiteurs attendus

Les WorldSkills, c’est une compétition, mais aussi une vitrine pour les entreprises industrielles et leur savoir-faire. Ainsi, près de 40 000 personnes sont attendues dont près de 25 000 scolaires qui pourront toucher du doigt la réalité des métiers industriels en admirant le talent des compétiteurs.

10 comme… le nombre de délégations étrangères invitées

Comme à chaque édition, des délégations étrangères seront présentes et pourront s’exercer aux côtés des compétiteurs français. L’enjeu pour ces 10 délégations comprenant en tout 15 compétiteurs ? Se préparer et jauger la concurrence en vue des prochaines échéances internationales comme la finale mondiale Shanghai 2026, européenne avec les EuroSkills Düsseldorf 2027 et les Abilympics Helsinki 2027. 

Le site de l'évènement

Face à l’émergence des géants industriels et technologiques américains et chinois, l’Europe se trouve à un carrefour stratégique concernant sa doctrine de la concurrence. Cette vidéo « Décodage » de Frédéric Gonand, professeur d’économie à l’Université Paris-Dauphine et conseiller économique de l’UIMM éclaire le débat sur le taux de marge (markups) des entreprises et la nécessité de faire émerger de véritables « champions européens » capables de rivaliser à l’échelle mondiale.

Revoir la doctrine antitrust : un impératif pour l’indépendance industrielle ?

Alors que la politique antitrust classique, historiquement appliquée par la Commission européenne, vise à surveiller et interdire les concentrations d’entreprise jugées dominantes afin de maintenir la concurrence, cette approche est aujourd’hui remise en question par des voix influentes, notamment dans le sillage du rapport Draghi de 2024.

Le maintien de taux de marge plus faibles en Europe, contrastant avec l’envolée des markups observée aux États-Unis, soulève la question de la capacité des entreprises européennes à exploiter les économies d’échelle nécessaires à l’innovation et à l’investissement massif dans les secteurs d’avenir (cloud, intelligence artificielle, semi-conducteurs).

L’analyse démontre que l’assouplissement de la doctrine de la concurrence outre-Atlantique a favorisé l’émergence de groupes plus solides. Pour l’Europe, l’objectif stratégique est désormais clair : adapter le cadre réglementaire pour permettre à la logique industrielle de prévaloir et de transformer un enjeu de simple redistribution économique en une priorité de survie industrielle.

Les emplois industriels créent des emplois supplémentaires dans les services. C’est l’un des enseignements phare de l’étude « Comment l’industrie crée de l’emploi aujourd’hui ? » publiée par La Fabrique de l’industrie. Diana Karachanski, économiste et auteure de l’étude, décrypte ce phénomène et les enseignements à en tirer.

L’étude montre une hausse de l’emploi industriel de près de 7 % entre 2018 et 2024. Qu’est-ce qui explique cette reprise ?

La dynamique observée est inédite. Nous observons des créations nettes dès 2016. Trois éléments semblent déterminants. D’abord, l’innovation technologique : la diffusion de nouvelles technologies a possiblement soutenu la productivité, facilitant les créations d’emplois. En second, les politiques publiques (crédit d’impôt en faveur de la recherche, crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, France 2030, France Relance, etc.), ont pu aussi avoir des effets tangibles. Enfin, il existe un phénomène de reconfiguration des chaînes de valeur. La mondialisation a ralenti, avec moins de délocalisations et même quelques relocalisations dans les grandes zones régionales.

Pourquoi est-il crucial de maintenir cette dynamique ?

Parce que l’industrie joue un rôle structurant : elle est non seulement créatrice directe d’emplois, mais aussi indirecte. Selon nos calculs, 100 emplois créés dans les secteurs exposés à la concurrence internationale entraînent la création de 134 emplois dans les services locaux (crèches, commerces, restauration, etc.) sur la période 2007-2023. Cet effet d’entraînement mesuré dans l’étude s’applique à tous les emplois exposés, dont l’industrie manufacturière.

« 100 emplois créés dans les secteurs exposés à la concurrence internationale ont conduit à la création de 134 emplois abrités sur la période 2007-2023. »

L’industrie contribue aussi à la cohésion sociale : elle offre une proportion plus importante d’emplois à salaires intermédiaires que le tertiaire, qui tend à être polarisé entre bas et hauts revenus. Elle permet donc de réduire les inégalités et de proposer de vraies perspectives d’évolution de carrière.

Comment se traduit concrètement cet effet d’entraînement ?

Prenons l’implantation d’une usine de moteurs aéronautiques. Elle crée directement des emplois industriels (ingénieurs, techniciens), mais aussi indirectement : comptabilité ou marketing confiés à des entreprises locales, sous-traitance de pièces métalliques, etc.

Ces activités supplémentaires génèrent elles-mêmes des emplois. En parallèle, la hausse des salaires stimule la consommation locale (restauration, coiffure, commerces). Enfin, la concentration d’acteurs industriels favorise les échanges de compétences et la montée en productivité.

Quels leviers permettraient de consolider cet effet favorable sur l’emploi ?

D’abord, il est crucial de préserver le tissu industriel local : beaucoup des créations nettes d’emplois observées viennent du ralentissement des fermetures de sites. Cela passe par l’ancrage territorial, avec par exemple la mise en place de formations adaptées ou de clubs d’entreprises.

« Préserver le tissu industriel local et miser sur la formation »

Ensuite, l’impact est plus fort quand les emplois sont qualifiés et liés à des secteurs intensifs en technologie (pharmaceutique, équipements de transport, communication). Ces emplois génèrent plus de richesse, donc plus de retombées locales.

Quel est le message principal à retenir de votre étude ?

L’industrie reste un moteur essentiel d’emplois, à la fois directs et indirects. Mais la dynamique repose sur les gains de productivité et sur la capacité à maintenir une industrie compétitive et innovante.

Retrouvez l'étude sur La Fabrique de l'industrie

Avec un total de 27 médailles (7 en or, 5 d’argent, 5 de bronze et 10 d’excellence), les 37 jeunes talents français ont placé la France au sommet du podium européen. Avec 6 médailles dans 7 métiers industriels en compétition, les jeunes professionnels de l’industrie ont largement contribué à cette réussite.

La marche était haute, mais elle a été franchie avec brio par l’Équipe de France des métiers. Poursuivant la dynamique des EuroSkills 2023 et de WorldSkills Lyon 2024, où elle s’était classée respectivement deuxième en Europe et troisième au niveau mondial, elle s’installe cette fois sur la première marche européenne.

Une industrie au presque parfait !

Ils étaient 9 candidats à représenter l’industrie française dans les 7 métiers en compétition de la catégorie « Fabrication et ingénierie ». Au sein de cette victoire collective, les jeunes professionnels de l’industrie ont joué un rôle clé. Avec 6 médailles sur 7 métiers en compétition, ils ont démontré que l’industrie française est dynamique et pleine d’avenir. Leurs résultats sont une source de fierté et une inspiration pour tous ceux qui souhaitent s’engager dans ces voies.

Les médaillés de l’industrie :

Loris Cubizolles triplement en or

Parmi ces talents, Loris Cubizolles s’est distingué par un parcours exceptionnel, Technicien-Formateur CFAO chez 3IDM – Mastercam & Robotmaster de 22 ans. En plus de l’or, dans sa catégorie, celui qui a obtenu un Bac pro au Pôle formation UIMM Auvergne, a de plus remporté le titre de « Jos de Greoy Award » faisant de lui le « champion des champions » en obtenant le meilleur score tous métiers confondus.

Il repart également avec la distinction de « Best of Nation » récompensant le meilleur compétiteur (performance, état d’esprit…) de chaque pays. Son succès illustre la qualité du travail mené avec son experte métier, Agnès Reinhard -elle même- engagée de longue date dans la compétition WorldSkills et Euroskills.

Un succès collectif

Ces médailles sont le résultat du travail acharné des jeunes, mais aussi de l’engagement de leurs experts et des entreprises qui les ont formés et soutenus. Le partenariat entre les jeunes talents, les formateurs et les entreprises sont la clé de la réussite pour propulser l’excellence française sur la scène internationale.

Les sélections nationales WorldSkills France en ligne de mire

L’aventure WorldSkills se poursuit. Rendez-vous du 16 au 18 octobre 2025 à Marseille pour les finales nationales de la 48ème édition. Parmi les 800 compétiteurs qui concourront dans 69 métiers, se trouveront peut-être les futurs champions de l’Équipe de France des métiers des prochaines WorldSkills competition Shangai 2026 et EuroSkills Düsseldorf 2027. 

Devenez partenaire de WorldSkills France

Chez Danfoss, l’automatisation ne vise pas seulement la productivité, mais d’abord la qualité de vie des 390 salariés du site français. Une approche qui porte ses fruits.

Des robots pour soulager, pas remplacer

Danfoss a fait un choix radical : automatiser d’abord les postes les plus pénibles. « On est passé d’abord aux visseuses électriques avec reprise de couple. C’est-à-dire que le couple (la force de rotation du mouvement d’un moteur) n’est pas dans le poignet », explique Karl Lobby, Directeur des Opérations. « Maintenant, on met des robots (…) l’homme n’a même plus besoin d’accompagner l’opération. »

Le premier robot installé ? Celui dédié à la peinture. Avant, « un opérateur tenait un pistolet à peinture à poudre, nécessitant combinaison intégrale et masque. L’ergonomie n’était pas la meilleure ». Malgré les réticences initiales, le succès est total : « Aujourd’hui, plus personne ne voudrait revenir en arrière. »

Des bouts de palettes à l’Intelligence artificielle

La recette Danfoss ? Impliquer les opérateurs dès la conception. « Des maquettes, des bouts de palettes » servent à simuler les nouveaux postes et recueillir leurs avis sur l’ergonomie.

L’IA ne fait pas tout !

Puis, l’entreprise pousse l’innovation en combinant intelligence artificielle et expertise humaine. « On utilise un logiciel à base d’intelligence artificielle qui vient évaluer les postes », explique Emilie Agaise, responsable HSE. « On l’utilise dans les phases de maquettage et on vient le confirmer ensuite (…) dès lors qu’on a les équipements en paramétrage. » Mais l’IA ne fait pas tout. « L’équipe croise les données du logiciel et les ressentis des salariés pour parvenir à la solution la plus efficace. » Cette approche collaborative porte ses fruits. Carole Walker, Responsable RH, témoigne : « Chaque salarié se sent écouté, et voit que son idée peut donner naissance à un projet. »

« Si on n’a pas compris qu’on ne peut pas retenir les personnes sans qu’elles soient sereines à leur poste, on a tout faux. »

Des résultats spectaculaires

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : un taux de gravité des accidents quasi nul (divisé par 7 entre 2020 et 2024), baisse des maladies professionnelles. À cela s’ajoutent engagement collaborateurs en hausse et une ancienneté moyenne de 19 ans.

Le conseil aux PME

« Il y a des actions qui ne coûtent pas grand-chose », rassure également Emilie Agaise qui cite notamment la Semaine de la Sécurité, les « mercredis des familles » autour d’une visite de l’usine, le « challenge mobilité » ou encore « la journée Danfoss ».

En cinq ans, PMD Vallon a relevé trois défis majeurs : doubler ses effectifs, attirer une nouvelle génération de talents, et accélérer sa croissance. Pour Etienne Vallon, président, l’ambition se confirme : « Nous allons encore nous étendre. »

Une dynamique de croissance industrielle soutenue

Les chiffres d’une transformation réussie ? En cinq ans, PMD Vallon a doublé ses effectifs et son chiffre d’affaires. L’atelier s’est rajeuni, avec un âge moyen tombé à 36 ans, reflet d’un véritable renouvellement de génération. Et la dynamique se poursuit : 1 400 m² d’atelier supplémentaires, des pôles renforcés – contrôle, montage-ajustage, usinage – et de nouvelles embauches à venir. Elle s’appuie d’ailleurs sur les services de lindustrie-recrute.fr pour les réaliser.

Photo d'une technicienne à PMD Vallon

Performance industrielle et QVCT : un duo gagnant

Chez PMD Vallon, spécialiste des systèmes de commandes de vol et de conduite de carburant, la performance industrielle se conjugue avec l’investissement humain. La politique QVCT déployée est ici un levier stratégique, pensée à la fois comme moteur d’attractivité et catalyseur de performance collective.

La véritable force de Vallon, ce sont les femmes et les hommes qui y travaillent.

Au cœur de la démarche de PMD Vallon : mettre en œuvre des initiatives concrètes qui améliorent la qualité de vie, stimulent l’engagement et encouragent l’épanouissement professionnel de chaque collaborateur.

Ces choix ont un impact direct sur l’attractivité de l’entreprise

Attirer, recruter et fidéliser les talents industriels

L’industrie évolue : elle s’ouvre à tous les talents et mise sur la formation continue. Chez PMD Vallon, accompagner et faire progresser chaque collaborateur est une priorité au quotidien.

Prochaines étapes ? « Continuer à grandir en restant fidèle à l’ADN de l’entreprise : innovation, excellence industrielle et valorisation de chaque collaborateur. »

Vous souhaitez faire de la QVCT un levier de performance dans votre entreprise, comme PMD Vallon ? L’UIMM vous accompagne avec des outils, des dispositifs et des conseils sur mesure pour mettre en place des actions concrètes, adaptées à vos besoins. Contactez-nous pour bénéficier de l’expertise UIMM.

Améliorer les conditions de travail tout en renforçant la performance : c’est la mission de l’Anact et de ses 16 entités régionales auprès des entreprises. Comment cette agence publique aide-t-elle concrètement les dirigeants industriels ? Réponses de Caroline Gadou, sa Déléguée générale.

Comment l’Anact accompagne-t-elle les entreprises industrielles pour surmonter leurs principaux défis ?

Les défis sont nombreux : le recrutement et la fidélisation des salariés, la prévention de l’usure professionnelle, le maintien en emploi, le dialogue social et professionnel, ou encore l’impact des transformations liées au numérique, à l’écologie et aux attentes sociétales. Dans ce contexte, notre objectif est d’aider les entreprises de manière opérationnelle. Améliorer la Qualité de vie et des conditions de travail (QVCT) est un levier essentiel pour préserver la santé des salariés tout en renforçant la performance de l’entreprise.

La QVCT n’est pas réservée aux plus grandes entreprises.

Comment l’Anact agit-elle concrètement sur le terrain ?

Nous agissons de plusieurs manières. D’abord, par des interventions directes en entreprise, à la demande de la direction et des représentants du personnel. Par exemple, en Auvergne-Rhône-Alpes, nous aidons une PME à créer le volet social de son projet RSE. En Occitanie, dans l’aéronautique, nous consolidons les bases d’un dialogue professionnel.

Nous agissons également par des projets collectifs, en partenariat avec les branches professionnelles, les Régions, les OPCO, les DREETS ou les chambres consulaires. Le but ? Aider les entreprises à passer à l’action.

Enfin, l’Anact propose des formations pour aider les managers à s’approprier les démarches de QVCT. Nous créons aussi des outils comme « Boost ». C’est un questionnaire en ligne qui permet aux entreprises d’évaluer leur situation et de prioriser leurs enjeux.

Nous aidons une PME industrielle à intégrer un volet social dans son projet RSE et accompagnons une entreprise aéronautique à établir un dialogue professionnel solide.

Pour conclure, quel message souhaitez-vous adresser aux dirigeants d’entreprises industrielles ?

L’Anact a une conviction forte : la QVCT n’est pas réservée aux plus grandes entreprises. Nous sommes convaincus qu’elle peut être mise en œuvre et bénéficier à tous. Ceci, quelle que soit la taille de la structure. Nous sommes là pour les accompagner dans cette démarche.

Visiter le site de l'Anact

L’Équipe de France des Métiers vise l’exploit à Herning ! Du 9 au 13 septembre 2025, 38 compétitrices et compétiteurs de l’Équipe de France des Métiers se mesureront à 600 de leurs homologues européens au Danemark dans 38 métiers. 9 concourront dans 7 métiers industriels. 3 jours de compétition à enjeux pour ces jeunes professionnels comme pour l’industrie.

Le sommet européen ?

Après avoir décroché la 2e place à Gdansk en 2023 avec 32 médailles dont 5 remportées par les compétiteurs industriels de l’Équipe de France des Métiers (sur 7 métiers de l’industrie en compétition), l’ambition est claire : hisser la France sur la plus haute marche ! Un objectif atteignable, alors que l’Équipe de France s’est hissée au premier rang européen lors de la compétition mondiale WorldSkills Lyon 2024.

@uimm.lafabriquedelavenir En route pour les EuroSkills 2025 🚀 Swipe pour découvrir les 9 compétiteurs qui représenteront la France dans les métiers de l’industrie aux EuroSkills Herning 2025 👊 🇫🇷 #SkilledGreenerFuture #FiersDeFaire @WorldSkillsFR ♬ Confidence (sped up – full song) – Ocean Alley

Pour cette édition, la France compter sur 9 compétiteurs industriels particulièrement bien préparés. Comme ici lors de l’Industry Excellence Camp !

Faire émerger de nouveaux ambassadeurs de l’industrie !

Au-delà de la performance, les jeunes se révèlent aussi en devenant de véritables ambassadeurs. Autant d’atouts pour renforcer l’attractivité des métiers et donner l’envie de rejoindre l’industrie.

Photo d’Alain Potignon pour Worldskills France

Soutenir l’engagement des entreprises et des experts

Les WorldSkills n’existeraient pas sans le soutien des entreprises et des experts métiers, « les Didier Deschamps de l’industrie ». Leur engagement est crucial : il permet aux jeunes talents d’accéder aux dernières technologies, d’acquérir des savoir-faire d’excellence et de développer une culture de la performance et de l’entraide.

Souhaitons qu’ils continuent de propulser non seulement l’Équipe de France des Métiers, mais aussi l’excellence et l’innovation de toute l’industrie française sur la scène internationale.

Face à une rentrée marquée par les tensions sociales, l’incertitude politique et des marges budgétaires réduites, l’entreprise reste un repère. Invité de BFM Business en marge de la REF 2025, Eric Trappier, président de l’UIMM, a rappelé que « l’entreprise est un endroit de stabilité et la clé pour sortir de l’impasse ».

Il a ainsi mis en garde contre toute tentation de « surcharger les entreprises de taxes et de charges », au risque de freiner l’activité qui génère emplois, cotisations, impôts et valeur pour la collectivité. Au contraire, il a appelé à s’inspirer des secteurs porteurs pour projeter une vision positive et créatrice de richesses.

Le président de l’UIMM a également insisté sur la situation « contrastée » de l’industrie française : une réindustrialisation qui tarde à se concrétiser, mais une industrie qui reste, malgré tout, un pilier d’emplois et d’opportunités dans de nombreux territoires.

Donner de la fierté aux jeunes

Pour préparer l’avenir, Eric Trappier a souligné l’importance d’amplifier les actions en faveur de l’attractivité des métiers et de la formation. Éducation nationale, familles, acteurs économiques : tous doivent être mobilisés pour susciter des vocations et redonner de la fierté aux jeunes qui choisissent l’industrie.

Voir l'interview

Un message clair et à relayer : c’est en renforçant les entreprises industrielles que la France pourra conjuguer stabilité, emploi et confiance dans l’avenir.