Le 3 décembre 2025, l’UIMM organise à Paris une matinée-débat suivie de la remise du Prix de thèse de droit social UIMM 2025. L’événement réunira experts, universitaires, dirigeants et représentants institutionnels autour d’un thème qui s’impose aujourd’hui comme un enjeu central : l’absentéisme en entreprise. Participation ouverte et gratuite sur inscription.
De quoi l’absentéisme en entreprise est-il le nom ?
La matinée sera rythmée par deux tables rondes qui examineront l’absentéisme sous ses dimensions juridiques, managériales et sociales. Objectif : mieux cerner les facteurs à l’origine du phénomène et partager des expériences concrètes de prévention et de gestion au sein des entreprises.
La matinée s’ouvrira par une introduction de Hubert Mongon, Délégué général de l’UIMM. Puis, plusieurs intervenants croiseront leurs observations et leurs analyses.
Au programme :
- Un état des lieux de l’absentéisme dans le secteur privé par Anne-Sophie Godon-Rensonnet (Malakoff Humanis)
- Le cadre juridique actuel sera ensuite questionné par Morane Keim-Bagot (École de Droit de la Sorbonne), Yves Laqueille (Cnam, GIM) et David Rigaud (Rigaud Avocats).
- Enfin, la réflexion s’élargira aux mesures et pistes de réforme avec Ludivine Broutin (DIMECO), Antoine-Mathieu Nicoli (Assurance Maladie), Julie Roblin (médecin psychiatre) et Jacques Ziouziou (ORANO).
Valoriser la recherche universitaire
La matinée se poursuivra avec la remise du Prix de thèse de droit social UIMM 2025. Il distingue l’excellence de la recherche universitaire en la matière.
En liant débat d’experts et reconnaissance académique, cet événement souligne la volonté de l’UIMM de nourrir la réflexion collective sur des sujets qui impactent directement la performance économique et sociale des entreprises.
Informations pratiques
Matinée-débat et remise du Prix de Thèse UIMM 2025
Mercredi 3 décembre 2025 – 9h00 à 12h30
UIMM, Paris 17ème
Inscription obligatoire : lien d’inscription
L’UIMM poursuit son engagement en faveur de l’attractivité des métiers industriels avec la publication d’un nouveau « Zoom Métiers » portant sur les métiers de la Recherche et de la Conception réalisé en partenariat avec l’Onisep. À destination des jeunes, de leurs parents et des acteurs de l’orientation, cette publication met en lumière des professions essentielles et accessibles apportant des solutions innovantes aux défis de notre société.
Design industriel, ingénierie de systèmes embarqués, fabrication additive : l’innovation au quotidien
Après un premier Zoom Métier consacré aux métiers de la production industrielle, ce second volet porte sur les métiers de la « recherche et de la conception industrielle ». Il décrypte un secteur où l’ingéniosité se traduit par des réalisations concrètes, allant du système d’alimentation sophistiqué d’un sous-marin aux pièces critiques pour des fours de boulangerie. Ce champ d’action vaste – couvrant le transport, l’agroalimentaire, l’énergie, et bien d’autres – emploie quelques 190 000 professionnels en France.
La publication souligne l’intégration croissante des technologies de pointe (modélisation 3D, électronique embarquée, intelligence artificielle) non seulement pour optimiser la performance des produits, mais aussi pour répondre aux enjeux de la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE).
La recherche et la conception industrielle sont ainsi devenues des vecteurs de l’innovation durable, intégrant des standards environnementaux élevés dès la phase de conception.
Une diversité de parcours et de talents
Ce « Zoom Métiers » démontre que ces professions sont accessibles par de multiples voies :
- Par la formation initiale : Du Bac Pro au Doctorat (Bac + 8), l’éventail des qualifications est large.
- Par la formation continue : Les dispositifs de professionnalisation, incluant les Certificats de Qualification Professionnelle (CQP) et les titres professionnels, offrent des opportunités d’évolution et de reconversion.
Événement phare du calendrier des industriels, la Semaine de l’industrie est un grand moment de mobilisation pour les UIMM territoriales, les Pôles formation UIMM et les entreprises. À travers toute la France, une multitude d’initiatives mettront en lumière la richesse, la modernité et les opportunités offertes par les métiers de l’industrie. Objectif : changer le regard porté sur le secteur et attirer de nouveaux talents.
Une programmation pour tous les publics
De la découverte des ateliers aux forums de recrutement, l’industrie s’ouvre largement. Partout, les initiatives locales illustrent la créativité et l’engagement des acteurs du réseau de la métallurgie.
Immersion et découverte en entreprise
Activités emblématiques de cette semaine, les visites d’entreprises permettent à chacun de plonger au cœur des savoir-faire industriels. L’UIMM de l’Ain organise par exemple un Rallye découverte industrie pour les scolaires et un Rallye emploi industrie avec France Travail pour les demandeurs d’emploi.
Rencontres et orientation
Pour faciliter les échanges entre candidats et entreprises, plusieurs événements sont organisés. En Savoie, la première édition du salon Osez l’industrie rassemble professionnels, jeunes et prescripteurs autour des métiers et des formations. Les Nuits de l’Orientation, déployées notamment en Drôme-Ardèche, Nouvelle-Aquitaine ou Île-de-France, offrent un accompagnement concret aux jeunes en quête d’information pour leur orientation.
Approches ludiques et expérientielles
La découverte se veut immersive et interactive. En Franche-Comté, Explor’Industrie transforme le musée de l’Aventure Peugeot en terrain de jeu industriel. En Île-de-France, des Parcours expérientiels et un Escape Game à la Cité des sciences invitent à expérimenter l’usine du futur. En Occitanie, des Escape Games thématiques (aéronautique, énergies) prolongent cette expérience de manière originale.
Focus : Forindustrie, un Univers Extraordinaire
Forindustrie est une plateforme numérique en 3D, inspirée du jeu vidéo, qui permet aux jeunes et aux demandeurs d’emploi d’explorer les métiers de l’industrie de manière interactive. Le « Grand Défi » propose, sur plusieurs semaines, des quêtes, vidéos et rencontres virtuelles dédiées à la découverte des métiers industriels. Cet événement rassemble chaque année plus de 100 000 participants et génère près d’un million de connexions sur la plateforme.
Un engagement affirmé pour une industrie ouverte à tous
La Semaine de l’industrie consacre une place de choix à la diversité pour que chacun puisse imaginer son avenir dans l’industrie.
Valoriser les parcours féminins
Dans le prolongement du programme « Tu as ta place » initié par l’UIMM, les initiatives se multiplient pour promouvoir la place des femmes dans l’industrie. L’UIMM Drôme-Ardèche organise Entreprise 100 % Industri’elle, un événement de témoignages et de rencontres inspirantes. Le Grand Hainaut propose des visites d’entreprises réservées aux femmes, tandis qu’en Normandie, le programme Parcours IndustriElles invite les lycéennes à explorer les métiers techniques. Le Prix “Trajectoires industriELLES”, décerné dans les Deux-Sèvres, vient récompenser des parcours exemplaires.
Inclure les personnes en situation de handicap
En lien avec la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées (SEEPH), plusieurs territoires participent à l’opération DuoDay, notamment en Haute-Savoie et Adour Atlantique. Ces immersions d’une journée permettent des rencontres concrètes et un regard neuf sur les possibilités d’insertion. Des forums spécialisés, comme celui organisé dans la Vienne, complètent cette dynamique. Acteurs de la SEEPH, l’UIMM et son réseau de Pôle formation agissent au quotidien pour faciliter l’insertion dans les métiers industriels, à l’image du parcours de Cyril Frébert.
Former sans exclure, accompagner sans enfermer, valoriser chaque potentiel. Telle est la mission des référents handicap présents dans les Pôles Formation UIMM. À l’écoute des apprentis, des familles et des entreprises, ils veillent à ce que la formation soit accessible à tous et que chaque personne trouve sa voie. Nour Mesdari, Référent Handicap au Pôle formation UIMM Eure Seine Estuaire, revient sur le sens et les exigences de cette mission essentielle tant pour les apprenants, leurs proches que les entreprises.
Qu’est-ce qui, pour vous, caractérise une mission de référent handicap réussie ?
Une mission est réussie lorsqu’elle répond à trois critères essentiels : la mise en place rapide d’adaptations de parcours, une information claire et efficace auprès des équipes, et la validation du diplôme, du titre ou de la certification.
Mais la vraie réussite, c’est quand elle ouvre de nouveaux horizons et pousse toujours un peu plus loin les objectifs : offrir à des apprentis la possibilité de poursuivre leurs études toujours plus loin. Bref, permettre à chacun d’aller au bout de son potentiel.
Notre rôle est de créer un environnement où l’on reconnaît les besoins sans jamais confondre la personne et son diagnostic.
Quel sens donnez-vous à votre rôle auprès des apprentis en situation de handicap ?
L’accompagnement des personnes en situation de handicap est une tâche ambitieuse. Les défis rencontrés sont considérables : le monde du travail évolue à toute vitesse et les exigences sont de plus en plus fortes. Pourtant, c’est précisément dans ce contexte que la mission du référent handicap au sein des Pôles Formation UIMM s’inscrit et prend tout son sens.
Chaque apprenant est avant tout un individu avec un potentiel d’évolution, des compétences propres et une histoire personnelle. Notre rôle est de créer un environnement où l’on reconnaît les besoins sans jamais confondre la personne et son diagnostic. L’objectif est de garantir à chacun la possibilité de progresser à son rythme, sans jamais présumer de ses limites.
Chaque parcours est aménagé avec l’assurance que toutes les ressources, adaptations et droits aient été mobilisés avant de conclure qu’une progression n’est pas possible. Même l’échec n’est pas une fin : il peut devenir une étape d’apprentissage et d’expérience.
Une fois la signature du contrat d’apprentissage, le maintien dans l’emploi devient une perspective réelle.
Justement, quels sont les dispositifs et aides disponibles pour les entreprises industrielles ?
Il existe plusieurs dispositifs : aides forfaitaires, contrats d’apprentissage aménagés, accompagnement CAP Emploi, Ressources Formation ou dispositifs de Formation Accompagnée…
Si les grandes entreprises maîtrisent bien ces outils, les plus petites ont souvent besoin d’un soutien plus rapproché. La présence d’un référent handicap clairement identifié, disponible et réactif, rassure et simplifie les démarches. Cette proximité, ce lien humain entre l’entreprise, l’apprenti et les acteurs du handicap, est décisif pour franchir la première étape : la signature du contrat d’apprentissage. Une fois cette barrière levée, le maintien dans l’emploi devient une perspective réelle, à l’image du parcours de Cyril Frébert.
Le référent handicap assure une véritable permanence d’écoute : un point d’appui humain sur lequel l’apprenti sait qu’il peut compter à chaque étape.
Et comment soutenez-vous les jeunes et leurs familles pour sécuriser leur parcours ?
Ce qui vaut pour les entreprises vaut aussi pour les apprentis et leurs familles. La dimension humaine est le fil conducteur tout au long du parcours de formation. Les jeunes ont besoin de tisser un lien de confiance solide avec un interlocuteur disponible. Le référent handicap assure une véritable permanence d’écoute : un point d’appui humain sur lequel l’apprenti sait qu’il peut compter à chaque étape.
Au fil des mois, les interventions se multiplient : formateurs, services supports, secrétariats d’examen… chacun contribue à lever les obstacles et à ajuster les aménagements. Cette collaboration transforme la relation : la crainte initiale se change en confiance, puis en fierté, le jour du diplôme. Ces réussites nourrissent toute l’équipe et donnent la force de recommencer.
Ce n’est pas le handicap qui pose problème, mais la situation qui crée la difficulté. Or, plus les environnements de travail sont numérisés, plus ils deviennent inclusifs.
Les métiers industriels évoluent rapidement. Selon vous, ces évolutions les rendent-elles plus accessibles aux personnes en situation de handicap ?
Oui, incontestablement. L’évolution des technologies rend aujourd’hui les métiers industriels beaucoup plus accessibles. La digitalisation, l’automatisation, le pilotage à distance ou l’analyse de données réduisent les barrières et permettent de travailler dans des conditions mieux adaptées.
Ce n’est pas le handicap qui pose un problème, mais la situation qui crée la difficulté. Or, plus les environnements de travail intègrent les outils numériques et technologiques, plus ils deviennent inclusifs. Ces évolutions profitent à tous, qu’il s’agisse de personnes en situation de handicap ou non.

Nour Mesdari, Référent handicap au Pôle formation UIMM Eure Seine Estuaire
Cette publication trimestrielle, réalisée par l’UIMM et Rexecode, a pour but de fournir un tableau de bord conjoncturel des prix des principaux métaux industriels. L’analyse repose sur une double approche de prévision : un modèle économétrique basé sur les fondamentaux (offre, demande, stocks) et un algorithme de machine learning sensible aux signaux de marché.
Le rapport trimestriel révèle des dynamiques de marché divergentes pour les trois principaux métaux industriels au troisième trimestre 2025, reflétant la fragmentation des cycles économiques mondiaux.
Cuivre : L’offre minière contrainte soutient les prix
- Prix et Tendance : Le prix spot moyen du cuivre s’est établi à 9 792 $/t au T3 2025, soit une hausse de +2,9 % par rapport au trimestre précédent. Les cours ont bondi de plus de 10 % entre mi-juillet et mi-octobre, après un repli initial en juillet.
- Facteurs Clés : Cette reprise est largement due à des perturbations majeures sur la production minière (ex. : Grasberg en Indonésie, El Teniente au Chili) , qui maintiennent le taux d’utilisation des capacités sous la barre des 80 %.
- Anticipations : Les prévisions suggèrent un retour progressif vers la barre des 10 000 $/t , niveau autour duquel le cuivre pourrait s’installer durablement, porté par des fondamentaux contraints mais restreint par la nervosité du marché.
Nickel : L’excédent indonésien maintient la stabilisation
- Prix et Tendance : Le prix spot moyen du nickel de classe I s’est établi à 15 011 $/t au premier trimestre 2025 , avec une stabilisation au T3 2025 dans une fourchette étroite (14 700 à 15 300 $/t).
- Facteurs Clés : L’offre mondiale demeure abondante et excédentaire, alimentée par la production indonésienne. Ce différentiel a provoqué une accumulation des stocks mondiaux, qui ont augmenté d’environ 10 % sur le LME entre juillet et fin septembre. La demande reste freinée dans l’acier inoxydable et les batteries.
- Anticipations : Les projections actualisées indiquent une stabilisation des prix autour de 15 000 $/t jusqu’au milieu de l’année 2026, avec une évolution possible dans une bande resserrée entre 14 000 et 16 000 $/t.
Acier : Plancher atteint en Europe malgré la pression importée
- Prix et Tendance : Les prix moyens pondérés des produits sidérurgiques européens se sont établis à 642 €/t au T3 2025 , soit un repli de -6,4 % par rapport au trimestre précédent. La baisse engagée depuis 2022 semble toutefois ralentir, avec une stabilisation autour de 640 €/t.
- Facteurs Clés : Cette accalmie traduit l’influence de coûts de production encore élevés (énergie, ETS, ferraille) mais d’une demande européenne atone , en particulier dans le logement neuf. L’Union européenne fait face à une hausse continue des importations, dopées par la compétitivité asiatique.
- Anticipations : Les prix moyens de l’acier pourraient enregistrer une remontée graduelle sur les neuf prochains mois, passant d’environ 635 €/t en octobre 2025 à près de 720 €/t à l’été 2026. Ce redressement dépendra d’un ajustement des coûts et d’une consolidation de la demande industrielle et de la construction.
Face à un niveau historiquement élevé d’incertitude des politiques économiques – qu’elle soit budgétaire en France, douanière aux États-Unis ou géopolitique mondiale – l’industrie se retrouve dans une position périlleuse. Ce « Décodage » proposé par Frédéric Gonand met en lumière la menace que représente cette volatilité pour la croissance et l’investissement à long terme.
L’analyse démontre que l’incertitude agit via trois canaux principaux : elle provoque un sous-investissement immédiat (théorie des options réelles), elle augmente le coût du capital pour les entreprises, et elle génère un « effet de gel » où les industriels, craignant le pire, cessent d’ajuster leur stock de capital et leur masse salariale. Cette inaction microéconomique réduit considérablement l’efficacité des mesures de relance.
L’enjeu stratégique est clair : l’industrie a besoin d’un cap stable. Pour débloquer l’investissement et sortir de cet attentisme coûteux, l’impératif pour les décideurs publics est d’instaurer une discipline accrue et des règles budgétaires claires et pérennes (à l’image du « frein à la dette » allemand), garantissant un cadre plus favorable au développement des affaires à moyen et long terme.
Les Pôles formation UIMM s’engagent activement pour garantir l’insertion de tous les talents dans l’industrie. Une volonté qui prend corps en déployant des dispositifs de formation personnalisés et en mobilisant un solide réseau de partenaires et d’entreprises. L’objectif : faire de l’inclusion une réalité tangible et pérenne. À l’occasion de la SEEPH, découvrez le parcours de Cyril Frebert.
À 20 ans, Cyril, issu d’une ULIS (Unité Localisée pour l’Inclusion Scolaire), décroche son bac professionnel Technicien en Réalisation de Produits Mécaniques (TRPM) au Pôle formation UIMM Eure Seine Estuaire. Autodidacte et passionné de mécanique, il s’est pleinement révélé dans cette formation.
« L’embauche de Cyril ? Une évidence »
Chez la SARL Davoine où il a exercé son apprentissage, Ludovic Ansart, le dirigeant, a vite compris l’atout de Cyril. « Sa première compétence, c’est sa passion pour la mécanique en général, agrémentée d’une profonde curiosité. » Méticuleux et réceptif, Cyril a gagné la confiance de l’entreprise qui l’a embauché à la suite de son diplôme. « C’était une évidence pour nous, je suis sûr, qu’avec de l’expérience, il deviendra un excellent fraiseur ». Des qualités également distinguées par un prix des Apprentis Méritants remis par la Société des Membres de la Légion d’honneur (SMLH) de l’Eure. Un prix qui met en lumière non seulement le talent individuel, mais aussi un engagement sans faille des entreprises et Pôles formation UIMM pour l’insertion professionnelle.

Tiers temps, plan d’accompagnement personnalisé, soutien pédagogique et administratif…
L’intégration des talents aux besoins spécifiques exige une ingénierie de formation flexible. Ainsi, pour faciliter la formation et l’obtention d’un diplôme, plusieurs dispositifs peuvent être mis en place.
- L’attribution d’un tiers temps lors des examens.
- Un secrétariat lors des examens et pour le soutien administratif.
- Un plan d’accompagnement personnalisé élaboré avec l’entreprise.
- Des visites régulières en entreprises pour suivre la progression en milieu professionnel.
- Une attention particulière coordonnée notamment par un référent handicap au sein du Pôle formation UIMM.
Enfin pour faciliter l’insertion professionnelle des publics en situation de handicap, les référents handicap des Pôles formations UIMM peuvent s’appuyer sur un réseau de partenaires nationaux tels que les OPCO, CAP Emploi, l’Agefiph ou locaux.
Des gestes techniques maitrisés, des professionnels talentueux et une grande ferveur… il y avait un air de stade Vélodrome au Parc Chanot à Marseille pendant la finale des WorldSkills France qui a enthousiasmé près de 40 000 personnes pendant les 3 jours. Retour sur les résultats du Pôle industrie dans cette compétition capitale.
Des jeunes pros de l’industrie sur le terrain
Les jeunes talents de l’industrie ont donné le meilleur d’eux-mêmes. Pendant trois jours, 174 compétiteurs se sont affrontés dans 15 métiers industriels, démontrant leur technicité, leur précision et leur détermination.
Parmi eux, 66 jeunes ont porté haut les couleurs des Pôles formation UIMM, soutenus par leurs formateurs et leurs entreprises.

Des résultats à la hauteur
Les efforts de ces jeunes professionnels ont été récompensés par 42 médailles au total, dont :
- 7 en or
- 9 en argent
- 7 en bronze
- 17 médailles d’excellence
Un total auquel il convient d’ajouter 2 médailles (bronze en Administration des réseaux et en Câblage des réseaux THD) reçues par des compétiteurs du réseau UIMM.
Les Pôles formation UIMM, des champions du soudage !
À noter, les Pôles formation UIMM ont remporté 6 médailles en soudage (dont 1 en or, 2 en argent et 3 d’excellence). Un métier aussi technique que capital pour l’avenir.

« Parcours + » pour diffuser l’inclusion dans l’industrie
Cette année, 3 métiers industriels (CAO ingénierie mécanique, Électronique et Soudage) étaient représentés dans le cadre du programme « Parcours + » visant à ouvrir la compétition aux personnes en situation de handicap (sans condition d’âge).
Résultat : 1 médaille d’or en soudage (avec le Pôle formation Nouvelle-Aquitaine) et 1 médaille de bronze en CAO (avec le Pôle formation Grand-Ouest Normandie).
Une nouvelle équipe de France à former
Si le coup de sifflet a résonné à Marseille, certains jeunes talents de l’industrie récompensés se préparent déjà à jouer les prolongations à l’international lors des prochains rendez-vous :
- WorldSkills International à Shanghai 2026
- EuroSkills Düsseldorf 2027
- Abilympics Helsinki 2027
L’équipe de France des métiers aura l’ambition de défendre son rang de première nation européenne acquis lors des EuroSkills à Herning. Rendez-vous également en fin d’année 2025 pour le lancement de la 49ème édition des WorldSkills.
📸 : Thanh Ha Bui / Vincent Delesvaux et Anthony Gutierrez pour WorldSkills France
Le pilier Social & RH place l’humain au centre de la performance industrielle. il est la clé pour bâtir un environnement de travail qui attire, développe et fidélise les talents. 3 entreprises témoignent des actions qu’elles ont menées et valorisées par la démarche RSE de l’UIMM.
Ce pilier vise à répondre à cinq enjeux essentiels pour un engagement durable des collaborateurs :
- Créer des conditions d’emploi pérennes et agir pour la diversité et l’inclusion ;
- Gérer et développer les compétences, la reconnaissance et l’évolution ;
- Développer et promouvoir la cohésion sociale ;
- Préserver la santé et la sécurité au travail des salariés ;
- Développer la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT).
Des exemples d’actions concrètes
Découvrez les actions concrètes des entreprises, preuves que l’investissement dans l’humain est la clé du succès :
- Accompagner la Croissance (Dussau Développement) : face à un doublement des effectifs, l’entreprise a formalisé son suivi RH pour s’assurer que l’accompagnement des collaborateurs reste une priorité.
- Intégration et Cohésion (Sopil) : pour mieux intégrer ses équipes, Sopil a mis en place un parcours d’onboarding complet et un programme de parrainage pour chaque nouvel arrivant. Ce processus d’intégration ciblé et le suivi régulier sont salués par 90 % des salariés.
- Sport, Santé et QVCT (Groupe Caillau AdiWatt) : l’entreprise a développé une politique RSE axée sur la promotion de l’activité physique pour améliorer la santé et la qualité de vie au travail. Cela inclut des échauffements à la prise de poste pour la prévention, renforçant la cohésion d’équipe et le bien-être.
Magalie Delforterie est Responsable communication et RSE de Toyota Motor Manufacturing France (TMMF), rassemblant près de 5 000 salariés à Valenciennes. Sandrine Aubois, PDG de MCH à Marpent, est à la tête d’une PME de 25 salariés. Leur point commun ? Elles ont toutes les deux validé la certification de Référent RSE proposée par l’École RSE UIMM. Apports concrets de la formation, nouveau rôle dans leur entreprise… elles expliquent comment la formation répond à leurs enjeux respectifs dans des entreprises pourtant très différentes.
Pouvez-vous nous présenter votre parcours et votre rôle au sein de votre entreprise ?
Sandrine Aubois (S.A) : Je suis PDG de MCH Marpent depuis 2005. J’y ai commencé en l’an 2000 comme chaudronnier. Notre entreprise est spécialisée dans la chaudronnerie, la maintenance et la tuyauterie industrielle. En tant que dirigeante de PME, mon rôle est extrêmement large : je gère l’administratif, les ressources humaines, la comptabilité, mais aussi les achats et le suivi technique des chantiers. Ce rôle très « sur tous les fronts » explique en grande partie la nécessité de structuration.
Magalie Delforterie (M.D) : Je suis arrivée chez TMMF en 2005 en tant que stagiaire communication. Embauchée en 2007, j’ai évolué dans les fonctions de la communication, de la communication interne vers la communication externe, avant de devenir Responsable de l’équipe. Mon intérêt pour la RSE s’est renforcé au fil des années, notamment en constatant l’importance croissante de ces enjeux.
La certification est apparue comme la solution idéale pour organiser et documenter nos pratiques tout en répondant aux exigences du marché.
Quels objectifs visiez-vous en vous inscrivant à l’École RSE UIMM ?
S.A : Pour une PME comme la nôtre, le déclencheur a été très concret : la nécessité de structuration en vue d’une possible transmission de l’entreprise. J’étais un peu dispersée, gérant tout, et nous faisions beaucoup de choses bien, mais de manière informelle, jamais formalisées par écrit. Au-delà de cet objectif interne, nous observons que nos clients et les financeurs sont de plus en plus demandeurs de conformité RSE. La certification est apparue comme la solution idéale pour organiser et documenter nos pratiques tout en répondant aux exigences du marché.
M.D : Chez TMMF, nous menons des actions RSE depuis plus de 25 ans. Notre enjeu n’était pas de commencer, mais bien d’acquérir des outils concrets d’évaluation et de pilotage. Nous cherchions à intégrer la RSE de manière plus formelle à nos indicateurs de performance industrielle et viser de nouveaux labels, prouvant notre engagement.
Comment la formation vous a-t-elle apporté des outils concrets adaptés à votre réalité industrielle ?
M.D : C’est le point fort de la formation : le côté immédiatement applicable sur le terrain. Nous avons reçu des outils d’analyse et de pilotage qui complètent parfaitement nos systèmes internes, notamment le référentiel RSE de l’UIMM, qui est conçu sur mesure pour le secteur industriel. Cela nous a donné une méthode claire pour évaluer notre stratégie globale.
Le point fort de la formation ? Elle est immédiatement applicable sur le terrain.
S.A : Absolument ! Les outils, en particulier les tableaux de pilotage qui balayent tous les points de la RSE (RH, environnement, social, sécurité), sont simples et très pratiques à utiliser pour une PME. Mais le plus grand bénéfice est venu des échanges ! Le fait de partager en atelier et en petit groupe avec des profils très différents nous a donné des idées très concrètes sur les projets que nous pourrions mettre en place chacun à notre échelle.
Quel est l’impact de ce rôle de référent RSE sur vos équipes et vos projets d’entreprise ?
S.A : La RSE m’a permis de sortir de mon isolement et de communiquer avec mes salariés sur des sujets que je gérais seule. Le résultat le plus surprenant est leur participation : ils sont proactifs, proposant eux-mêmes des initiatives ! C’est un vrai moteur d’engagement pour l’entreprise, qui s’est concrétisé par des actions comme le recrutement d’un chef d’atelier, demandé par l’équipe. Cela nous a permis de projeter l’entreprise sur les 15 prochaines années avec des objectifs intermédiaires, par exemple, celui d’obtenir une certification bronze d’ici deux ans et en planifiant déjà d’autres projets en sécurité-santé et en environnement.
La formation de référent RSE nous a permis de projeter l’entreprise sur les 15 prochaines années avec des objectifs intermédiaires.
M.D : Le rôle de référent RSE consiste notamment à favoriser les synergies entre les services impliqués dans les enjeux RSE, à valoriser nos résultats RSE en lien direct avec nos indicateurs de performance industrielle et pourquoi pas à obtenir de nouveaux labels. Aux professionnels qui hésitent, je dirais : foncez ! C’est une opportunité unique pour structurer votre démarche et faire progresser durablement votre entreprise, quelle que soit sa taille.
Aux professionnels qui hésitent, je dirais : foncez !