Avec un total de 27 médailles (7 en or, 5 d’argent, 5 de bronze et 10 d’excellence), les 37 jeunes talents français ont placé la France au sommet du podium européen. Avec 6 médailles dans 7 métiers industriels en compétition, les jeunes professionnels de l’industrie ont largement contribué à cette réussite.

La marche était haute, mais elle a été franchie avec brio par l’Équipe de France des métiers. Poursuivant la dynamique des EuroSkills 2023 et de WorldSkills Lyon 2024, où elle s’était classée respectivement deuxième en Europe et troisième au niveau mondial, elle s’installe cette fois sur la première marche européenne.

Une industrie au presque parfait !

Ils étaient 9 candidats à représenter l’industrie française dans les 7 métiers en compétition de la catégorie « Fabrication et ingénierie ». Au sein de cette victoire collective, les jeunes professionnels de l’industrie ont joué un rôle clé. Avec 6 médailles sur 7 métiers en compétition, ils ont démontré que l’industrie française est dynamique et pleine d’avenir. Leurs résultats sont une source de fierté et une inspiration pour tous ceux qui souhaitent s’engager dans ces voies.

Les médaillés de l’industrie :

Loris Cubizolles triplement en or

Parmi ces talents, Loris Cubizolles s’est distingué par un parcours exceptionnel, Technicien-Formateur CFAO chez 3IDM – Mastercam & Robotmaster de 22 ans. En plus de l’or, dans sa catégorie, celui qui a obtenu un Bac pro au Pôle formation UIMM Auvergne, a de plus remporté le titre de « Jos de Greoy Award » faisant de lui le « champion des champions » en obtenant le meilleur score tous métiers confondus.

Il repart également avec la distinction de « Best of Nation » récompensant le meilleur compétiteur (performance, état d’esprit…) de chaque pays. Son succès illustre la qualité du travail mené avec son experte métier, Agnès Reinhard -elle même- engagée de longue date dans la compétition WorldSkills et Euroskills.

Un succès collectif

Ces médailles sont le résultat du travail acharné des jeunes, mais aussi de l’engagement de leurs experts et des entreprises qui les ont formés et soutenus. Le partenariat entre les jeunes talents, les formateurs et les entreprises sont la clé de la réussite pour propulser l’excellence française sur la scène internationale.

Les sélections nationales WorldSkills France en ligne de mire

L’aventure WorldSkills se poursuit. Rendez-vous du 16 au 18 octobre 2025 à Marseille pour les finales nationales de la 48ème édition. Parmi les 800 compétiteurs qui concourront dans 69 métiers, se trouveront peut-être les futurs champions de l’Équipe de France des métiers des prochaines WorldSkills competition Shangai 2026 et EuroSkills Düsseldorf 2027. 

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Chez Danfoss, l’automatisation ne vise pas seulement la productivité, mais d’abord la qualité de vie des 390 salariés du site français. Une approche qui porte ses fruits.

Des robots pour soulager, pas remplacer

Danfoss a fait un choix radical : automatiser d’abord les postes les plus pénibles. « On est passé d’abord aux visseuses électriques avec reprise de couple. C’est-à-dire que le couple (la force de rotation du mouvement d’un moteur) n’est pas dans le poignet », explique Karl Lobby, Directeur des Opérations. « Maintenant, on met des robots (…) l’homme n’a même plus besoin d’accompagner l’opération. »

Le premier robot installé ? Celui dédié à la peinture. Avant, « un opérateur tenait un pistolet à peinture à poudre, nécessitant combinaison intégrale et masque. L’ergonomie n’était pas la meilleure ». Malgré les réticences initiales, le succès est total : « Aujourd’hui, plus personne ne voudrait revenir en arrière. »

Des bouts de palettes à l’Intelligence artificielle

La recette Danfoss ? Impliquer les opérateurs dès la conception. « Des maquettes, des bouts de palettes » servent à simuler les nouveaux postes et recueillir leurs avis sur l’ergonomie.

L’IA ne fait pas tout !

Puis, l’entreprise pousse l’innovation en combinant intelligence artificielle et expertise humaine. « On utilise un logiciel à base d’intelligence artificielle qui vient évaluer les postes », explique Emilie Agaise, responsable HSE. « On l’utilise dans les phases de maquettage et on vient le confirmer ensuite (…) dès lors qu’on a les équipements en paramétrage. » Mais l’IA ne fait pas tout. « L’équipe croise les données du logiciel et les ressentis des salariés pour parvenir à la solution la plus efficace. » Cette approche collaborative porte ses fruits. Carole Walker, Responsable RH, témoigne : « Chaque salarié se sent écouté, et voit que son idée peut donner naissance à un projet. »

« Si on n’a pas compris qu’on ne peut pas retenir les personnes sans qu’elles soient sereines à leur poste, on a tout faux. »

Des résultats spectaculaires

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : un taux de gravité des accidents quasi nul (divisé par 7 entre 2020 et 2024), baisse des maladies professionnelles. À cela s’ajoutent engagement collaborateurs en hausse et une ancienneté moyenne de 19 ans.

Le conseil aux PME

« Il y a des actions qui ne coûtent pas grand-chose », rassure également Emilie Agaise qui cite notamment la Semaine de la Sécurité, les « mercredis des familles » autour d’une visite de l’usine, le « challenge mobilité » ou encore « la journée Danfoss ».

En cinq ans, PMD Vallon a relevé trois défis majeurs : doubler ses effectifs, attirer une nouvelle génération de talents, et accélérer sa croissance. Pour Etienne Vallon, président, l’ambition se confirme : « Nous allons encore nous étendre. »

Une dynamique de croissance industrielle soutenue

Les chiffres d’une transformation réussie ? En cinq ans, PMD Vallon a doublé ses effectifs et son chiffre d’affaires. L’atelier s’est rajeuni, avec un âge moyen tombé à 36 ans, reflet d’un véritable renouvellement de génération. Et la dynamique se poursuit : 1 400 m² d’atelier supplémentaires, des pôles renforcés – contrôle, montage-ajustage, usinage – et de nouvelles embauches à venir. Elle s’appuie d’ailleurs sur les services de lindustrie-recrute.fr pour les réaliser.

Photo d'une technicienne à PMD Vallon

Performance industrielle et QVCT : un duo gagnant

Chez PMD Vallon, spécialiste des systèmes de commandes de vol et de conduite de carburant, la performance industrielle se conjugue avec l’investissement humain. La politique QVCT déployée est ici un levier stratégique, pensée à la fois comme moteur d’attractivité et catalyseur de performance collective.

La véritable force de Vallon, ce sont les femmes et les hommes qui y travaillent.

Au cœur de la démarche de PMD Vallon : mettre en œuvre des initiatives concrètes qui améliorent la qualité de vie, stimulent l’engagement et encouragent l’épanouissement professionnel de chaque collaborateur.

Ces choix ont un impact direct sur l’attractivité de l’entreprise

Attirer, recruter et fidéliser les talents industriels

L’industrie évolue : elle s’ouvre à tous les talents et mise sur la formation continue. Chez PMD Vallon, accompagner et faire progresser chaque collaborateur est une priorité au quotidien.

Prochaines étapes ? « Continuer à grandir en restant fidèle à l’ADN de l’entreprise : innovation, excellence industrielle et valorisation de chaque collaborateur. »

Vous souhaitez faire de la QVCT un levier de performance dans votre entreprise, comme PMD Vallon ? L’UIMM vous accompagne avec des outils, des dispositifs et des conseils sur mesure pour mettre en place des actions concrètes, adaptées à vos besoins. Contactez-nous pour bénéficier de l’expertise UIMM.

Améliorer les conditions de travail tout en renforçant la performance : c’est la mission de l’Anact et de ses 16 entités régionales auprès des entreprises. Comment cette agence publique aide-t-elle concrètement les dirigeants industriels ? Réponses de Caroline Gadou, sa Déléguée générale.

Comment l’Anact accompagne-t-elle les entreprises industrielles pour surmonter leurs principaux défis ?

Les défis sont nombreux : le recrutement et la fidélisation des salariés, la prévention de l’usure professionnelle, le maintien en emploi, le dialogue social et professionnel, ou encore l’impact des transformations liées au numérique, à l’écologie et aux attentes sociétales. Dans ce contexte, notre objectif est d’aider les entreprises de manière opérationnelle. Améliorer la Qualité de vie et des conditions de travail (QVCT) est un levier essentiel pour préserver la santé des salariés tout en renforçant la performance de l’entreprise.

La QVCT n’est pas réservée aux plus grandes entreprises.

Comment l’Anact agit-elle concrètement sur le terrain ?

Nous agissons de plusieurs manières. D’abord, par des interventions directes en entreprise, à la demande de la direction et des représentants du personnel. Par exemple, en Auvergne-Rhône-Alpes, nous aidons une PME à créer le volet social de son projet RSE. En Occitanie, dans l’aéronautique, nous consolidons les bases d’un dialogue professionnel.

Nous agissons également par des projets collectifs, en partenariat avec les branches professionnelles, les Régions, les OPCO, les DREETS ou les chambres consulaires. Le but ? Aider les entreprises à passer à l’action.

Enfin, l’Anact propose des formations pour aider les managers à s’approprier les démarches de QVCT. Nous créons aussi des outils comme « Boost ». C’est un questionnaire en ligne qui permet aux entreprises d’évaluer leur situation et de prioriser leurs enjeux.

Nous aidons une PME industrielle à intégrer un volet social dans son projet RSE et accompagnons une entreprise aéronautique à établir un dialogue professionnel solide.

Pour conclure, quel message souhaitez-vous adresser aux dirigeants d’entreprises industrielles ?

L’Anact a une conviction forte : la QVCT n’est pas réservée aux plus grandes entreprises. Nous sommes convaincus qu’elle peut être mise en œuvre et bénéficier à tous. Ceci, quelle que soit la taille de la structure. Nous sommes là pour les accompagner dans cette démarche.

Visiter le site de l'Anact

L’Équipe de France des Métiers vise l’exploit à Herning ! Du 9 au 13 septembre 2025, 38 compétitrices et compétiteurs de l’Équipe de France des Métiers se mesureront à 600 de leurs homologues européens au Danemark dans 38 métiers. 9 concourront dans 7 métiers industriels. 3 jours de compétition à enjeux pour ces jeunes professionnels comme pour l’industrie.

Le sommet européen ?

Après avoir décroché la 2e place à Gdansk en 2023 avec 32 médailles dont 5 remportées par les compétiteurs industriels de l’Équipe de France des Métiers (sur 7 métiers de l’industrie en compétition), l’ambition est claire : hisser la France sur la plus haute marche ! Un objectif atteignable, alors que l’Équipe de France s’est hissée au premier rang européen lors de la compétition mondiale WorldSkills Lyon 2024.

@uimm.lafabriquedelavenir En route pour les EuroSkills 2025 🚀 Swipe pour découvrir les 9 compétiteurs qui représenteront la France dans les métiers de l’industrie aux EuroSkills Herning 2025 👊 🇫🇷 #SkilledGreenerFuture #FiersDeFaire @WorldSkillsFR ♬ Confidence (sped up – full song) – Ocean Alley

Pour cette édition, la France compter sur 9 compétiteurs industriels particulièrement bien préparés. Comme ici lors de l’Industry Excellence Camp !

Faire émerger de nouveaux ambassadeurs de l’industrie !

Au-delà de la performance, les jeunes se révèlent aussi en devenant de véritables ambassadeurs. Autant d’atouts pour renforcer l’attractivité des métiers et donner l’envie de rejoindre l’industrie.

Photo d’Alain Potignon pour Worldskills France

Soutenir l’engagement des entreprises et des experts

Les WorldSkills n’existeraient pas sans le soutien des entreprises et des experts métiers, « les Didier Deschamps de l’industrie ». Leur engagement est crucial : il permet aux jeunes talents d’accéder aux dernières technologies, d’acquérir des savoir-faire d’excellence et de développer une culture de la performance et de l’entraide.

Souhaitons qu’ils continuent de propulser non seulement l’Équipe de France des Métiers, mais aussi l’excellence et l’innovation de toute l’industrie française sur la scène internationale.

Face à une rentrée marquée par les tensions sociales, l’incertitude politique et des marges budgétaires réduites, l’entreprise reste un repère. Invité de BFM Business en marge de la REF 2025, Eric Trappier, président de l’UIMM, a rappelé que « l’entreprise est un endroit de stabilité et la clé pour sortir de l’impasse ».

Il a ainsi mis en garde contre toute tentation de « surcharger les entreprises de taxes et de charges », au risque de freiner l’activité qui génère emplois, cotisations, impôts et valeur pour la collectivité. Au contraire, il a appelé à s’inspirer des secteurs porteurs pour projeter une vision positive et créatrice de richesses.

Le président de l’UIMM a également insisté sur la situation « contrastée » de l’industrie française : une réindustrialisation qui tarde à se concrétiser, mais une industrie qui reste, malgré tout, un pilier d’emplois et d’opportunités dans de nombreux territoires.

Donner de la fierté aux jeunes

Pour préparer l’avenir, Eric Trappier a souligné l’importance d’amplifier les actions en faveur de l’attractivité des métiers et de la formation. Éducation nationale, familles, acteurs économiques : tous doivent être mobilisés pour susciter des vocations et redonner de la fierté aux jeunes qui choisissent l’industrie.

Voir l'interview

Un message clair et à relayer : c’est en renforçant les entreprises industrielles que la France pourra conjuguer stabilité, emploi et confiance dans l’avenir.

Dans le cadre de sa campagne #FiersDeFaire, l’UIMM a collaboré avec Selim, un créateur de contenu suivi par plus de 370 000 abonnés sur TikTok. Grâce à une série de micro-trottoirs vidéo, ce partenariat met en lumière quatre professions industrielles. Le format se veut authentique et pédagogique, permettant de montrer la réalité de ces métiers, qui, vous le verrez, ne sont pas les plus connus…

Des clichés à la réalité

Les vidéos, produites en deux temps, interrogent d’abord le grand public sur sa perception des métiers industriels, souvent méconnus. Selim confronte ensuite ces idées reçues à la réalité en rencontrant des professionnels passionnés.

3 millions de vues pour le premier épisode !

La première vidéo de la série, consacrée au métier de régleuse, a déjà généré 3 millions de vues sur TikTok et Instagram. Elle met en scène Gwendoline, salariée de l’entreprise VOTAT, dont le témoignage bouscule les clichés en montrant avec passion l’exigence et la technicité de son travail.

@uimm.lafabriquedelavenir #MicroTrottoir 🎤 @Selim découvre le métier de régleuse 👷‍♀️ C’est le premier épisode d’une série de 4. Reste connecté pour découvrir la suite 😉 #FiersDeFaire ♬ son original – uimm.lafabriquedelavenir

Qu’est-ce qu’un roboticien ?

« Un roboticien ça s’occupe des robots ? Oui mais encore ! » Dans cette vidéo, Sélim fait découvrir le métier de roboticien avec Quentin, qui travaille chez SOMEPIC Technologie, une entreprise d’usinage de précision située dans la Somme. 

@uimm.lafabriquedelavenir #MicroTrottoir 🎤 @Selim découvre le métier de roboticien 🤖 C’est le deuxième épisode d’une série de 4. Reste connecté pour découvrir la suite 😉 #FiersDeFaire ♬ son original – uimm.lafabriquedelavenir

La série ne fait que commencer ! Pour découvrir les prochains métiers et ne rien manquer, rejoignez-nous sur TikTok et Instagram.

Face à la persistance de prélèvements obligatoires élevés et à la quête de compétitivité, les industries manufacturières françaises sont confrontées à un enjeu économique majeur, notamment dans le cadre du débat d’orientation budgétaire de juillet 2025. Cette vidéo « Décodage » analyse la charge des prélèvements obligatoires pesant sur ces industries, mettant en lumière les défis spécifiques auxquels elles sont confrontées par rapport à leurs concurrents internationaux.

Quels défis pour alléger la charge des prélèvements dans les industries manufacturières françaises ?

Alors que les prélèvements obligatoires visent à financer les services publics, leur niveau en France soulève des questions majeures pour la rentabilité et la compétitivité des entreprises manufacturières. En 2022, ces prélèvements se situaient 9 points au-dessus de ceux de l’Allemagne, notamment en ce qui concerne les cotisations sociales patronales, l’impôt sur les sociétés et les impôts de production.

Les cotisations sociales et les impôts de production réduisent directement la rentabilité économique, tandis que l’impôt sur les sociétés affecte la rentabilité financière. Fréderic Gonand souligne que les réductions de charges patronales ciblent souvent les bas salaires, ce qui est moins pertinent pour le secteur industriel où les salaires sont plus élevés. Les impôts de production, tels que la CVAE (Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises) et la C3S (Contribution sociale de solidarité des sociétés), demeurent particulièrement problématiques.

Pour rester compétitives, les industries manufacturières françaises doivent naviguer dans un environnement fiscal complexe, avec un appel à la réduction des dépenses publiques improductives afin de baisser ces prélèvements et de stimuler l’emploi et le dynamisme économique.

CPM Industries conçoit des outillages mécaniques sur mesure pour les industriels de pointe. PME familiale ancrée en Normandie, elle allie excellence technique et engagement humain. Aux côtés de son frère, Élise Hauters y mène une ambition forte : créer l’opportunité d’industrie pour toutes et tous. Elle fait de la mixité, de l’inclusion et de la transmission des leviers de performance.

« On atterrit rarement dans l’industrie par vocation. L’industrie, c’est une opportunité qui se présente. J’ai eu la chance de la saisir et je veux permettre aux autres d’en faire de même. »

Pour elle, la diversité n’est pas une case à cocher, mais une nécessité pour améliorer la performance et la cohésion des salariés. « Une équipe mixte, c’est une équipe fonctionnelle. À l’inverse, une équipe où tout le monde se ressemble, c’est le chaos. Nous avons besoin d’énergies complémentaires. »

La mixité comme valeur de l’entreprise

Dès lors, elle assume une politique de recrutement volontariste : « À compétences égales, je privilégie une femme sur un poste considéré comme masculin et un homme sur un poste administratif. » Mais pour attirer des femmes vers ces métiers, il faut d’abord lever les freins culturels et logistiques. Pour cela, la dirigeante a érigé la mixité comme valeur centrale de l’entreprise.

Elle a aussi adapté ses outils et équipements de production pour faciliter l’intégration des femmes dans l’atelier. « On a travaillé sur l’ergonomie des postes, car les outils pensés par et pour des hommes ne conviennent pas toujours aux femmes, à l’image des vestiaires. »

« Lorsqu’une femme intègre un poste, elle ne se contente pas d’y être compétente, elle réfléchit aussi à la manière dont elle pourra évoluer et contribuer au projet global de l’entreprise. »

Favoriser la projection et l’évolution des carrières

Au-delà du recrutement, Élise Hauters veille à ce que les femmes puissent évoluer et se projeter dans l’entreprise. « Lorsqu’une femme intègre un poste, elle ne se contente pas d’y être compétente, elle réfléchit aussi à la manière dont elle pourra évoluer et contribuer au projet global de l’entreprise. Ce sont des forces motrices qu’il faut savoir accompagner. »

Au-delà de ses entreprises, Élise Hauters a souhaité aller plus loin en créant Le Chaudron, un espace dédié à la promotion des métiers de l’industrie et à la formation des jeunes. Ce lieu de 200 m² accueille des ateliers immersifs où collégiens et lycéens découvrent dix métiers industriels en fabriquant eux-mêmes un objet en inox. « L’objectif est de donner envie aux jeunes, et en particulier aux filles, de se projeter dans ces métiers. » Se projeter donc et créer l’opportunité de rejoindre l’industrie.

« Sans diversité, on perd en efficacité. » Cette conviction, énoncée par Marie-Laure Messe, Talent Acquisition Consultant, est au cœur de la politique volontariste d’Itron en matière d’égalité professionnelle. Le groupe technologique, qui emploie 600 salariés sur trois sites en France et est spécialisé dans les solutions de gestion des ressources énergétiques, a fait de la féminisation des emplois une priorité stratégique.

Pour mesurer ses progrès, Itron s’est fixé des indicateurs précis. Depuis 2020, le groupe suit de près le nombre de candidatures féminines reçues, les profils présentés aux managers, le taux final de recrutement, ainsi que les actions de valorisation des métiers. « Ces indicateurs nous permettent d’imaginer des actions à long terme », explique Marie-Laure Messe. Nous allons davantage à la rencontre des collèges et lycées, convaincus que cela portera ses fruits. »

Les femmes hésitent plus souvent à postuler. Notre objectif est donc de les encourager à franchir le pas. 

Une progression de 15% en 4 ans

Et les résultats sont là. Et les résultats sont là. Le recrutement de candidates représente : 43% des stagiaires et alternants soit une progression de 15% en 4 ans et 36% des recrutements en CDI.

Au-delà du recrutement, Itron agit sur la manière dont ses offres sont rédigées afin de ne pas décourager les candidates potentielles. « Nous veillons à éliminer les biais cognitifs qui pourraient dissuader des femmes. Par exemple, ‘leadership’ est souvent perçu comme masculin, alors nous privilégions d’autres formulations », illustre Marie-Laure Messe.

L’enjeu est de taille, car les freins à la candidature diffèrent selon le genre. « Les femmes hésitent à postuler si elles ne remplissent pas tous les critères, alors que les hommes tentent plus facilement leur chance. Notre objectif est donc de les encourager à franchir le pas. »

Marie-Laure Messe, Talent Acquisition Consultant chez Itron